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mercredi, juillet 2, 2025
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Concurrence déloyale : Des dizaines de requêtes, trois enquêtes ouvertes

Une formation pour les industriels est organisée au CCIA Analakely, afin qu’ils puissent formuler des doléances recevables et défendables, contre les importations sauvages et la concurrence déloyale.

Les importations sauvages continuent de léser les industries locales et nuisent à l’économie nationale, selon les industriels. Ceux-ci ont émis des requêtes auprès de l’ANMCC, mais la plupart, mal formulées, ne sont ni recevables ni défendables.

Une concurrence loyale ! C’est la situation tant attendue par les industriels locaux. Beaucoup d’entre eux ne cessent de dénoncer les importations sauvages, les dumpings, les hausses anormales des importations, etc. qui nuisent à leurs activités. Cependant, ces doléances doivent être formulées convenablement, suivant les réglementations internationales, d’après l’ANMCC (Autorité Nationale des Mesures Correctives Commerciales). « Nous avons reçu des dizaines de doléances, mais seulement trois enquêtes sont ouvertes, jusqu’ici. Avant de pouvoir ouvrir une enquête, plusieurs conditions sont requises. Des normes internationales indiquent déjà ces conditions, comme nous parlons ici de commerce international », a affirmé Barthelemy, DG de l’ANMCC. En effet, c’est pour aider les industriels à formuler  convenablement leurs doléances qu’une formation a été organisée, en partenariat avec le Royaume du Maroc, selon le SG du Ministère du Commerce et de la Consommation, Soloalitiana Rakotomanga

Changements. Certes, lorsque les dizaines de requêtes seront formulées convenablement – après l’atelier de formation qui se déroule les 12 et 13 novembre, dans les locaux de la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Antananarivo (CCIA) à Analakely – les changements seront enfin perceptibles sur le marché. D’après les affirmations, l’ANMCC n’hésite pas à appliquer les mesures correctives adéquates, dans les cas où la concurrence déloyale est vérifiée. Des mesures provisoires peuvent même être appliquées, pendant le déroulement de l’enquête, selon le DG Barthelemy. C’est le cas de l’importation de savon, qui devrait actuellement être frappée d’une taxe douanière de 36%. « Cette mesure a été décidée en juin 2018 mais elle n’est pas encore en vigueur, à cause de détails techniques auprès de la Douane. Cependant, on espère qu’elle sera appliquée à compter de janvier 2019 », a indiqué l’ANMCC. Outre le cas du savon importé, des enquêtes sont également ouvertes pour l’importation de couverture et de pâtes alimentaires. « Le producteur de couverture à Madagascar avait produit 1,2 millions d’unités, avant le problème d’importation sauvage. Aujourd’hui, il n’en produit que 250.000 unités. On peut donc bien voir que ces importations ont de grands impacts sur la production locale. C’est ce genre de problème que nous voulons résoudre, et cette formation organisée par l’ANMCC avec les experts du Maroc vont beaucoup nous aider », a déclaré Fredy Rajaonera, président du Syndicat des Industries de Madagascar (SIM). A noter qu’une cinquantaine d’industriels participent à l’atelier de formation qui se poursuit encore ce jour.

Antsa R.

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