L’ancien président de la Transition a offert une enveloppe de 100 000 Ar et un sac de riz par famille, ainsi que des tentes pour les sinistrés.
« Le MAPAR défendra jusqu’au bout les victimes de ces injustices que ce soit ici à Antananarivo ou dans les autres Provinces ». C’est ce qu’a déclaré hier la députée du deuxième Arrondissement, Lanto Rakotomanga. En effet, l’ancien président de la Transition, Andry Rajoelina et les députés MAPAR ont décidé de se lever pour défendre les droits des victimes de la démolition d’une cinquantaine de maisons qui se trouvent dans le Fokontany de Morakenda Ankadimbahoaka Andrefana. Hier, une forte délégation du groupement politique « Miaraka Amin’i Prezida Andry Rajoelina » (MAPAR), composée entre autres, de Naivo Raholdina, Lanto Rakotomanga, Ratsivalaka Michelle, Aina Rafenomanantsoa (Anyah), Rajaozanany Jean Claude (Sayah), Rahantanirina Lalao (Ninah), Naharimamy Irma, Razafintsiandraofa Jean Brunelle et Jocelyne Rahelihanta s’est rendue au chevet des sinistrés pour offrir une enveloppe de 100 000 Ariary et un sac de riz par famille, ainsi qu’une dizaine de tentes pour abriter les cinquante familles concernées. Le MAPAR constitue donc la première entité politique ayant fait le déplacement à Ankadimbahoaka pour constater de visu les réalités sur place. Une action que certains observateurs considèrent comme une « récupération politique ».
Descente dans la rue. A l’occasion, les députés MAPAR n’ont pas manqué de rappeler que la décision du régime Ravalomanana de vendre des terrains aux étrangers a provoqué le mouvement populaire de 2009. A entendre les propos de Naivo Raholdina, une nouvelle descente dans la rue n’est pas à écarter si toutefois, le régime actuel s’entête à ignorer la souffrance des citoyens malgaches victimes d’une telle injustice. Le propriétaire du groupe FILATEX a également été pointé du doigt. D’après le président de la Commission Aménagement du territoire et gestion foncière à l’Assemblée nationale, ce groupe accapare plusieurs terrains, notamment à Analakely, à Antanimena, à Ankorondrano, à Nanisana, à Laniera et du côté du By-Pass. FILATEX serait concerné par 60% des requêtes reçues pour des litiges fonciers. Afin d’éclaircir cette affaire et pour que les malgaches puissent savoir comment et pourquoi ce groupe obtient toujours gain de cause, Naivo Raholdina réclame l’ouverture d’une enquête parlementaire. En tout cas, ces affaires de litiges fonciers et d’accaparement de terrains par des opérateurs karana risque de faire tâche d’huile et de porter atteinte à la crédibilité du régime actuel. D’autant plus qu’hier, le porte-parole des victimes a précisé que contrairement à ce qui a été véhiculé, ils n’ont reçu aucune indemnisation de la part de FILATEX. Aucun accord n’a également été signé. Ces familles qui ont résidé à Ankadimbahoaka depuis une cinquantaine d’années n’entendent pas quitter le lieu même si leur maison a déjà été démolie.
Davis R