
Un jour à marquer d’une pierre blanche pour Madagascar, samedi a été annoncé officiellement l’ouverture officielle du conservatoire national de la musique.
Enfin un conservatoire national de la musique à Madagascar, l’annonce officielle a été effectuée dans les locaux du ministère de la Culture samedi dans la matinée. Une cérémonie quelque peu en deçà de l’ampleur de l’évènement. Puisqu’une telle institution est une grande première pour la Grande Île. Les petits larsens et une organisation technique au niveau de la sonorisation un brin brouillon, lors des prestations musicales durant la cérémonie sous la houlette du ministère de la Culture, jetaient quelques ambiguïtés au futur de ce conservatoire national de la musique. La présence des représentants de pays notamment asiatiques, comme la Chine et l’Indonésie, a tout de même relevé la note.
Luc Olivier Ratovo Adriamary, le directeur du conservatoire national de Madagascar, nommé en conseil des ministres au mois de mars, a annoncé : « L’objectif principal est d’attribuer des diplômes aux apprenants dans le conservatoire. Il faut savoir que c’est une institution nationale et que nous délivrons un diplôme d’Etat et selon les normes internationales ». Plus précisément, les étudiants peuvent choisir deux options : la formation continue et le parcours diplômant. Ce dernier se fera en trois ans et nécessite un niveau de bachelier pour pouvoir l’intégrer. « Il y aura aussi des évaluations, des tests d’entrée pour les futurs étudiants ».
Sur le plan pédagogique, les enseignants sortent de conservatoires à l’étranger, mais d’autres viennent du terroir. Comme Andoniaina Razananaivo, chef de service des études, de la recherche et de l’enseignement. « Le contenu sera soutiré des systèmes qui se font déjà à l’étranger. Nous avons emprunté au système allemand, belge, français et anglais », explique ce sortant du conservatoire de Namur en Belgique. Apparemment, le corps professoral semble déjà être aguerri pour ce conservatoire national de la musique. « Pour apporter une valeur internationale au diplôme, nous avons intégrer des matières du standard international comme le solfège. Comme il s’agit d’enseignement supérieur, il y aura des cours universitaires et des cours artistiques », ajoute Andoniaina Razananaivo.
Le conservatoire propose plusieurs « matières », la valiha, le piano, le chant, la batterie… Et c’est la musique traditionnelle malgache qui fait toute l’importance de cette institution. Puisqu’elle pourra délivrer des diplômes d’Etat pour des apprenants en « marovany », par exemple. Les sortants pourront ainsi s’ouvrir à des perspectives professionnelles à la fin de leur formation.
Maminirina Rado