
Le Président qui sera élu au second tour de l’élection présidentielle partira sur une bonne base économique. Les efforts fournis par les autorités ces dernières années commencent à porter leur fruit pour mener le pays vers la relance économique.
« La croissance économique malgache continue d’afficher un taux positif et est en légère accélération », lit-on d’emblée dans l’exposé des motifs de la Loi de finances pour 2019. De 4,3% en 2017, le taux de croissance est passé à 5,2% en 2018.
Robustesse. Cette tendance devrait encore se poursuivre en 2019, avec un PIB nominal de 45.570 milliards d’ariary contre 40.409 milliards d’ariary en 2018. Le secteur secondaire arrive en premier parmi les facteurs de cette croissance. « Comme pour les années 2017 et 2018, le secteur secondaire demeurera le principal secteur porteur de l’économie avec un taux de croissance à 7.5% en 2019. Les investissements entrepris au niveau du secteur énergie ainsi que des industries textiles portent leurs fruits. La branche énergie démontre une performance de plus en plus forte depuis 2017. En 2019, un pourcentage de variation à deux chiffres est prévu, soit un taux de 11.5%. La progression de la production au niveau de la branche zone franche industrielle se maintiendra en 2019 et présentera un taux de 13.0%. En effet, cette robustesse s’explique par la volonté de l’Etat à s’investir davantage pour appuyer cette filière ». Une croissance également en ce qui concerne le secteur primaire. « Malgré la vulnérabilité du secteur primaire face aux aléas climatiques, les efforts produits ont fait que la croissance a été maitrisée. En effet, après une variation négative de -1.0% en 2017 suite au passage de cyclones, ce secteur a affiché un rebond de 4.9% en 2018 et affichera une croissance de 2.5% en 2019. Ce contrôle est le résultat concret de la promotion des services au niveau des branches agriculture et élevage et pêche. Pour la branche agriculture, sa croissance est passée de -6.6% en 2017 à 9.2% en 2018. Pour l’année 2019, elle présente un taux de 3.2%. Concernant la branche élevage et pêche, elle a été le soutien du secteur primaire en affichant une croissance exceptionnelle de 4.5% en 2017. La production au niveau de cette branche revient cependant à son taux de croissance naturel de 1.9% en 2018 et de 2.0% en 2019 ». Enfin, la croissance sera aussi au rendez-vous pour le secteur tertiaire. « L’attention grandissante que le gouvernement porte sur les infrastructures structurantes revigore la production au niveau du secteur tertiaire. Ces efforts déjà entrepris se poursuivent pour l’année 2019. Les branches des transports et des BTP afficheront respectivement des taux de croissance de 7.1% et 9.7% pour l’année 2019. Le taux de croissance de ce secteur ne cessera alors d’augmenter : 5.7% en 2017, 5.3% en 2018 et 5.8% en 2019 ».
Infrastructures structurantes. Les projets structurants réalisés ces dernières années ont également contribué à la croissance. « Depuis l’année 2017, le taux par rapport au PIB de l’investissement global présente une allure à la hausse allant de 18.9% en 2017, à 20.0% en 2018. Cette tendance s’observera par une expansion jusqu’à 21.6% du PIB en 2019. Cette hausse continue des investissements affirme la volonté de l’Etat d’asseoir une croissance économique sur des bases solides. En analysant les composantes de l’investissement global, l’investissement public suit la même tendance que le taux d’investissement global : une évolution positive de 2017 jusqu’en 2019. Ce taux atteignait 5.4% en 2017 et sera à 8.3% du PIB en 2019. Des dépenses en infrastructures structurantes ont été réalisées dans le secteur agricole, mais également dans le secteur secondaire. Des projets de construction et de réhabilitation de routes et d’infrastructures de production agricole tels que les barrages ont été réalisés. De même, des efforts sont menés sur l’accessibilité des intrants pour les paysans ». Bref, le retour à la croissance est réel. A noter que pendant l’élaboration de la Loi de finances, le ministère des Finances et du Budget a consulté la société civile et le secteur privé au moins deux fois.
R.Edmond.