C’est une atmosphère plutôt lourde qui règne actuellement. Les appels à l’annulation de l’élection présidentielle venant d’anciens candidats, ou la mise en cause de la CENI par Andry Rajoelina ne permettent pas d’instaurer ce climat de sérénité nécessaire dans lequel doit siéger la HCC. Ces pressions, même si ses auteurs s’en défendent, ne devraient pas influencer les juges constitutionnels. Les jours qui vont précéder leur verdict vont paraître bien longs et difficiles à supporter.
HCC : Un verdict qui sera lourd de conséquence
Les mises en garde sur la manière dont seraient organisées les élections ont été lancées longtemps à l’avance. Les critiques sur l’établissement des listes électorales ont été faites avant leur clôture, mais le pouvoir en place était plus préoccupé par son élaboration du code électoral. La contestation des 73 députés pour le changement sur la place du 13 mai a abouti à ce fameux gouvernement de consensus qui s’est fixé comme mission prioritaire d’organiser des élections crédibles et transparentes. Le processus électoral a été mis en place et la communauté internationale s’en est félicitée. Les candidats qui s’étaient déjà mis sur la ligne de départ comme Andry Rajoelina ou Hery Rajaonarimampianina n’ont omis aucune objection et étaient pressés de se soumettre au verdict des urnes. Ils n’ont rien trouvé à redire sur les imperfections de ces fameuses listes, sûrs de leur poids électoral. Les avertissements lancés par un certain Didier Ratsiraka, lui-même candidat, sur les risques de contestations postélectorales, ont été ignorés. Les couacs ont eu lieu après le scrutin. Il n’y a pas eu de « premier tour dia vita » comme l’espérait le candidat n°13. La CENI a traité les P.V. avec la méthode qui lui est propre. Des anomalies ont été relevées, mais ses membres ont expliqué clairement leur manière de travailler. La communauté internationale leur a apporté son soutien. Les résultats provisoires sont sortis. Tous les regards se tournent vers la HCC qui doit examiner toutes les requêtes déposées depuis dimanche dernier. Sa décision sera lourde de conséquences.
Patrice RABE
VIS21Z