
Trois mois après la hausse du tarif, rien n’a changé dans les « taxi-be » à Antananarivo. Depuis le 1er août 2018, jour de l’entrée en vigueur du tarif de 500 ariary pour une demi-douzaine de coopératives, et le 1er septembre pour plus de 40 coopératives de transport urbain dans la capitale, les usagers en sont toujours au même point : ils sont contraints de subir constamment les mauvaises pratiques et la même qualité de service unanimement qualifiée de médiocre des « taxis-be ». En effet, nombre d’entre ces véhicules de transport en commun sont toujours en fort mauvais état et malpropres, sans parler du déficit flagrant en matière d’hygiène même les plus élémentaires chez les receveurs de « taxis-be », causant l’inconfort, voire l’indisposition des usagers. Il en est de même pour les règles de sécurité, totalement absentes dans la majorité de ces véhicules de transport, si l’on en juge, entre autres, par l’état des sièges, des vitrages, parfois cassés et qui représentent par leur aspect tranchant, une menace pour les passagers. Mais par dessus tout, les pratiques les plus inadmissibles auprès des usagers restent celles qui consistent à abandonner les passagers en cours de route, notamment en début de soirée, lorsque la circulation est particulièrement dense, pour faire demi-tour et prendre de nouveaux passagers. Les usagers sont ainsi contraints de payer une nouvelle fois pour rejoindre leur destination finale.
De leur côté, les transporteurs estiment que le tarif à 500 ariary ne permet pas encore de couvrir une amélioration de la qualité de service. Il va falloir atteindre le cap des 700 ariary, voire des 800 ariary pour pouvoir envisager un changement pareil. Les usagers estiment cependant que certains volets, comme l’hygiène des receveurs, ou encore la propreté du véhicule ne nécessitent pas d’investissements colossaux.
Hanitra R.