Depuis le début de cette année, le Ministère de l’Education Nationale (MEN) a entamé le début de mise en œuvre du Plan Sectoriel de l’Education (PSE), dont l’échéance est selon le programme prévisionnel en 2022.
Accueil mitigé et information. Visionnaire et pour le moins ambitieux, le PSE a toutefois reçu un accueil plus ou moins mitigé, autant du côté du corps des enseignants que de celui des parents malgaches. D’autant plus que des recherches en psychologie sociale ont montré une forte propension des Malgaches à la résistance au changement. C’est la raison pour laquelle le MEN a décidé d’organiser depuis hier une formation pour les journalistes – acteurs clés de la communication -, qui les aidera à mieux couvrir cette thématique et ainsi participer à la sensibilisation et à l’information du grand public sur le PSE. L’opinion, les parents et toutes les parties prenantes auront ainsi toutes les informations nécessaires pour éclairer leur décision, d’adhérer ou non au PSE, même si en définitif, ils n’ont pas tellement le choix.
Rappel contextuel. Plusieurs raisons ont expliqué le manque d’adhésion au PSE. Citons entre autres, le temps de mise en œuvre jugé trop court par rapport à l’envergure des réformes proposées, le budget jugé « colossal » par rapport à l’amélioration des conditions de travail des enseignants et d’apprentissage des élèves qui laissent encore à désirer. A titre de rappel, le PSE prévoit notamment un réaménagement conséquent du calendrier scolaire en fonction de la saison cyclonique et d’autres catastrophes naturelles ; ou la suppression du Certificat d’Etudes primaires élémentaires, ou encore une intégration plus conséquente de l’alphabétisation numérique dans le processus d’apprentissage, etc. Pour en revenir à la formation des journalistes sur le PSE, elle dure quatre jours et se déroule à Antohomadinika.
Luz Razafimbelo