La cérémonie d’ouverture officielle de l’Assemblée annuelle de la Banque Africaine de Développement (BAD) s’est tenue hier à Kigali. Les hautes personnalités présentes à l’évènement ont martelé la nécessité de mettre en commun le potentiel des pays africains, pour un meilleur développement.
Un passeport africain ! Ce concept évoqué en premier par la présidente de la Commission de l’Union Africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma, a attiré l’attention de tous les participants à la 49e Assemblée annuelle de la BAD et la 40e Assemblée annuelle du Fonds Africains de Développement ou FAD. « Nous devons inciter les dirigeants à opter pour la libre circulation afin de faciliter le commerce entre les pays africains. Il n’est pas logique que les étrangers circulent plus librement que les résidents, dans le continent. Nous devons garantir la mobilité sociale et la stabilité. La crainte de la mobilité doit également être solutionnée. L’un des objectifs de cette rencontre est de supprimer le fossé entre le diagnostic et les solutions », a annoncé le président du Groupe de la BAD, Donald Kaberuka, dans son discours d’ouverture.
50 ans. Depuis sa création en 1964, la BAD a œuvré pour l’appui au développement des pays en Afrique. Cinquante ans après, la Banque reste fidèle aux engagements des fondateurs, d’après le président Kaberuka. En effet, malgré les chocs, perturbations et instabilités au niveau des économies africaines, la BAD a réussi à augmenter son capital et amélioré ses services. Il faut reconnaître qu’aucun organisme ordinaire d’une telle envergure n’aurait réussi un tel exploit, sous les mêmes conditions. Le ministre des Finances et du Budget de Madagascar, Jean Razafindravonona, a salué cette performance. « La BAD prône pour la transparence financière et l’adaptabilité des stratégies en fonction de la nouvelle donne. Elle montre d’ailleurs l’exemple. Cette banque a une solidité financière et de plus en plus de pays contribuent à la FAD et s’adhèrent à la BAD », a confié le ministre d’Etat. Pour sa part, le gouverneur suppléant de la BAD pour Madagascar, Orlando Robimanana met en avant la gestion axée sur les résultats. « Des pays africains ont subi des chocs. Certains étaient au bord de la faillite, qualifiés de pays perdus. Mais ils ont réussi à se relever. Parmi ces pays, le Rwanda est un très bon exemple », a-t-il affirmé. En effet, il y a 20 ans passés, le Rwanda connaissait un génocide suivi d’une guerre civile qui a engendré la mort d’un million de personnes en trois mois, un chiffre record. Mais aujourd’hui, il est le plus avancé en Afrique dans le domaine de l’aménagement du territoire, des TIC, de la propreté des villes, etc. Bref, on se croirait en Europe.
Antsa R.