Agressé en pleine rue à Antanimena samedi matin, un avocat est actuellement hospitalisé à l’hôpital Joseph Ravoahangy-Andrianavalona. Ayant fait le buzz sur les réseaux sociaux depuis samedi matin, des publications sur cette agression ont montré que l’acte a été perpétré par trois individus juste près de l’église catholique d’Antanimena. Ces derniers auraient intercepté la victime qui était à bord de sa voiture sur les lieux. Ils ont brisé les vitres de sa voiture et l’ont roué de coups de pied et de poing, malgré la présence d’un policier qui tentait de calmer la situation. Ce dernier n’a pas pu secourir la victime car l’un de ces hommes l’a menacé avec un pistolet automatique tout en exhibant une carte professionnelle pour prouver qu’il était un élément des Forces de l’ordre. Un peu plus tard, d’autres policiers ont débarqué sur les lieux pour maîtriser les agresseurs avant de les emmener au commissariat central de Tsaralalàna avec l’avocat. L’examen de leur situation effectué par la police a révélé que la victime est un avocat très connu dans le métier. Un militaire et le fils d’un Général du Bataillon de Sécurité de la Primature sont ses deux agresseurs. Ce militaire serait selon les informations le garde du corps de ce Général, qui est le Directeur de la Sécurité de la Primature depuis l’ancien Premier Ministre Olivier Mahafaly Solonandrasana. Cette précision est de mise pour signifier que cet officier supérieur est un homme intègre. Malgré tout, il est actuellement suspendu de son poste suite à cet incident.
Puisque la présence d’un policier sur les photos et les vidéos rapportant cette scène atroce sur les réseaux sociaux a généré beaucoup de polémiques, dénonçant la police nationale comme étant impliquée dans cette affaire, le directeur de cabinet du Ministère de la Sécurité publique, Commissaire Principal Estel Andrianirina, a précisé hier lors d’un point de presse que ces policiers n’ont fait que leur métier. Ils se sont rendus sur les lieux pour répondre à un appel signalant l’existence d’une bagarre dans le quartier. Cette précision a été confirmée par le Vice-Président du Conseil de l’Ordre des Avocats, Me Allain Rajoelina, qui a assisté à cette conférence de presse. Ce dernier qui a condamné fermement cet acte de violence infligé à leur collègue, quel que soit son motif. C’est pourquoi le Conseil devra porter cette affaire devant la justice, a-t-il indiqué. Présent également à cette rencontre avec la presse, Me Rollant Pascal Ravelontsalama, membre du bureau national du Haut Conseil de la Démocratie et de l’Etat de Droit (HCDED), a annoncé la détermination de cette institution à suivre de près cette affaire.
Interdiction de sortie. Selon les informations qui nous sont parvenues, un des trois hommes incriminés dans cette affaire s’est déjà rendu à la Brigade de recherche de la gendarmerie à Fiadanana depuis le samedi 1er décembre au soir. En effet, il est actuellement placé en garde à vue auprès de cette brigade. Ce qui infirme l’information publiée sur les réseaux sociaux rapportant que le suspect qui réside aux Seychelles a déjà quitté le pays hier. Le Tribunal a déjà lancé une interdiction de sortie du territoire à l’endroit de ces trois individus suite à la demande de l’avocat de la victime. L’affaire se trouve actuellement entre les mains de la gendarmerie de Fiadanana, qui affirme avoir reçu une plainte y afférente dès le samedi après-midi. Objet d’une convocation, ledit garde du corps du Général serait hospitalisé dans un centre hospitalier de la capitale. On attend l’évolution de cette affaire.
T.M.