
Ils ont fait l’objet de plusieurs remarques ces derniers temps, notamment avec la publication des résultats provisoires par cette commission électorale.
Face aux différentes critiques dont elle a fait l’objet ces derniers temps, la CENI soumettra cette semaine ses logiciels à un nouvel audit international et invitera les deux candidats qualifiés pour le second tour, ainsi que des représentants des missions d’observation électorale, des organisations de la société civile et des médias, à une séance de présentation technique des outils utilisés dans les Sections de recensement matériel des votes (SRMV). Cette rencontre aura lieu au siège de la CENI à Alarobia. Le dispositif de traitement des résultats sera présenté aux candidats et à leurs représentants ce jour à partir de 10 heures à Nanisana. Une séance de restitution publique des travaux aura également lieu le 7 décembre prochain, à partir de 10 heures à Nanisana.
Dispositifs. Cette initiative a été prise afin de garantir que les différents dispositifs mis en place pour les opérations de vote et de traitement des résultats soient compris et acceptés par tous. Selon le communiqué remis à la presse, depuis le lundi 3 décembre 2018, une équipe composée de quatre experts internationaux procède à un nouvel audit des deux logiciels pour le traitement et la centralisation des données électorales de la CENI. Trois spécialistes de l’International Institution & Donor Assurance (IIDA), un cabinet de renommée mondiale, ainsi qu’un spécialiste du Système des Nations Unies, ont commencé à soumettre les outils développés par la commission électorale à plusieurs contrôles de fonctionnalité, de sécurité et leurs systèmes d’exploitation à un diagnostic approfondi. Ils se sont imprégnés de l’environnement des logiciels et ont interagi avec leurs développeurs à de multiples reprises, afin de mener à bien les activités de contrôle requises.
Sécurisation. Les experts ont également préparé les deux séances de travail du mercredi 5 et jeudi 6 décembre 2018, qui verront la présentation du logiciel aux candidats. En présence des experts en système informatique mandatés par les deux candidats, une simulation et une évaluation qualitative du dispositif seront menées dans des conditions réelles de traitement et de centralisation des résultats, afin de passer en revue les différentes fonctionnalités du logiciel, telles que le lancement ; la traçabilité des accès et la sécurisation de l’environnement informatique ; la saisie des résultats à base du procès-verbal ; l’impression de la trace de saisie ; la comparaison des résultats sur base des traces de saisie et des données des procès-verbaux ; la correction des éventuelles erreurs de saisie ; ou encore l’édition des rapports journalier et de clôture. La documentation à base du développement des deux logiciels et la base de données utilisée seront mises à la disposition des experts des deux candidats sur des postes de travail fixes, sur les lieux de la session.
Transparence. Par ailleurs, en se soumettant avec exigence à ce nouvel audit contradictoire, au cours duquel les délégués experts en informatique des deux candidats seront étroitement associés ; et en présentant de manière exhaustive son dispositif de traitement des données électorales aux deux candidats, la CENI entend réitérer sa recherche de transparence absolue dans la gestion du processus électoral. Elle vise ainsi à rendre disponible toute l’information utile sur le sujet, afin de prévenir que les contestations futures des résultats provisoires du second tour de l’élection présidentielle à Madagascar soient basées sur les activités de désinformation développées lors du premier tour du scrutin.
Recueillis par Dominique R.