Un plan d’action est en cours d’élaboration par le comité national de l’EITI (Initiative pour la Transparence des Industries Extractives). Il s’agit d’une instance tripartite composée à parité égale de représentants de l’Etat, des industries extractives et de la société civile. « Ce plan d’action inscrit toutes les activités à entreprendre compte tenu des engagements de toutes les parties prenantes, afin d’atteindre le niveau de progrès satisfaisant permettant à la Grande Île d’obtenir le statut de ‘pays conforme’ aux normes EITI d’ici fin 2019 », a expliqué Daniella Randriafeno, le Secrétaire Exécutif de l’EITI Madagascar, lors de la clôture d’un atelier de formation des entités déclarantes hier à l’hôtel Le Pavé à Antaninarenina.
Audit. « Chaque collège a ainsi son engagement. Et selon les rapports EITI en 2015, on a recensé 35 compagnies extractives qui ont fait des déclarations sur les données financières et fiscales, ainsi que sur les informations contextuelles selon les normes EITI », a-t-elle poursuivi. La production et les exportations des industries extractives, ainsi que la distribution des revenus issus du secteur extractif au sein de l’administration, y sont également publiées. En outre, un administrateur indépendant, recruté par le comité national, se charge de collecter, de vérifier et d’analyser ces données financières et ces informations en vue de préparer le rapport EITI. Et l’accord signé récemment par l’EITI Madagascar et la Cour des comptes permettra à ce dernier de jouer le rôle d’audit.
Divulgation. « De notre côté, nous, les industries extractives regroupées au sein de l’APPAM et de la Chambre des Mines de Madagascar, nous nous engageons à effectuer les déclarations de ces données financières. D’autant plus que cela devient obligatoire quand le seuil de matérialité au niveau du paiement des frais d’administration minière dépasse les 5 000 USD. D’autres sociétés se trouvant en dessous de ce seuil ont même fait une déclaration volontaire en 2017. Et nous allons également participer au processus de réconciliation », a soulevé Lydia Boarilaza, le PCA de Madagascar Consolidated Mining. Par ailleurs, une liste partielle des propriétaires réels des industries extractives sera divulguée.
Navalona R.