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vendredi, juillet 11, 2025
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Emploi et travail décent : Seulement 3,8% des actifs décrochent un emploi conforme à leur cursus

Le secteur informel domine largement, témoignant de la situation de grande fragilité en matière de création d’emplois à Madagascar.

13% de taux de chômage en 2017. Quatre millions de personnes – dont 70% de jeunes -touchées par le chômage et le sous-emploi à Madagascar. Le secteur de l’emploi nécessite une grande réforme.

Entre 400.000 et 500.000 jeunes entrent chaque année sur le marché du travail à Madagascar. Un marché qui peine à satisfaire ses besoins en matière de travailleurs qualifiés et compétents. Car en matière d’emploi, le pays a de grandes difficultés pour combler ses importantes lacunes. Madagascar est très fortement touché par le chômage ces dernières années, avec un taux de chômage de 13% en 2017 selon les chiffres dévoilés, hier, lors d’un atelier de réflexion sur la promotion de l’emploi à Madagascar. La politique nationale de l’emploi et de la formation professionnelle (PNEFP) lancée officiellement il y a trois ans, tente de redresser la barre, non sans mal. En effet, le pays est se caractérise par un sous-emploi très élevé, tandis que le chômage déguisé touche plus de 20% des personnes qui travaillent. De même, les emplois inadéquats et/ou non protégés concernent 80% à 90% des actifs. Cette situation est localisée en majorité dans le milieu rural et davantage visible chez les femmes et les jeunes. La situation économique de Madagascar, dominée en matière d’emploi par la prépondérance du secteur informel, n’a pas permis aux jeunes de s’épanouir.

2%. Le niveau d’instruction des demandeurs d’emploi et la sous- qualification des jeunes diplômés, expliquent un niveau de compétences, pas assez élevé pour satisfaire les besoins des entreprises. L’inadéquation qui persiste entre les formations et les attentes des entreprises, entraînant une inadéquation entre les compétences et les besoins du marché du travail, figurent parmi les principales raisons expliquant la situation de chômage et de sous-emploi. Faut-il rappeler que seulement 3,8% des actifs décrochent un emploi conforme à leur cursus scolaire ou universitaire. Plusieurs explications sont possibles. Outre le faible accès à la formation, la question d’orientation scolaire est également un volet à étudier de manière plus approfondie afin d’éviter l’inadéquation entre les études et formations et les atouts des jeunes ainsi que leurs réelles capacités.

PNEFP et ses retombées. De même, au moment où les jeunes, incités à la création d’entreprise pour créer eux-mêmes l’emploi qu’ils peinent à trouver dans d’autres entreprises, s’engagent dans cette voie, ils se heurtent à un obstacle de taille : le financement. A Madagascar, seulement 2% des jeunes entrepreneurs ont les moyens nécessaires pour concrétiser leurs projets et créer leurs entreprises.

Afin de remédier à ce problème aussi étendu que complexe, c’est l’ensemble du système qui nécessite une remise en question. La politique nationale de l’emploi et de la formation professionnelle (PNEFP) a été lancée en 2015 pour améliorer la situation d’extrême fragilité en matière d’emploi, par la formation professionnelle. Les retombées de cette politique tardent à se faire ressentir. Hier, la question relative à l’emploi a été une fois encore rediscutée dans sa globalité dans le cadre de l’atelier de réflexion sur la promotion de l’emploi à Madagascar, initié par le ministère de la Fonction Publique, de la Réforme de l’Administration, du Travail, de l’Emploi et des Lois Sociales. On en attend les concrétisations et les réelles retombées sur les demandeurs d’emploi, les travailleurs et les jeunes incités à la création d’entreprises.

Hanitra R.

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