Bien que la campagne électorale malgache accapare nos esprits actuellement, nous ne pouvons pas nous désintéresser de la situation politique actuelle de la France. De nombreux compatriotes installés en France subissent les mêmes contraintes que les Français de souche. Ils suivent avec beaucoup d’inquiétude l’évolution de la situation et ont écouté avec attention le discours du président Emmanuel Macron avant-hier soir. C’est un changement réel de cap que ce dernier a opéré après ces trois semaines de crise. La question est maintenant de savoir si cela sera nécessaire pour mettre fin au mouvement de contestation initié par les « gilets jaunes ».
Début de sortie de crise en France
C’est un président de la République se voulant humble qui a reconnu ses erreurs dans la conduite des affaires de l’Etat. Emmanuel Macron a fait acte de contrition, s’excusant de son attitude jugée parfois déplacée vis-à-vis de ses compatriotes. Il a reconnu qu’il n’avait pas été suffisamment à leur écoute. Il a affirmé avoir compris la souffrance et les difficultés de ceux qui ont du mal à boucler leur fin du mois. Il a donc annoncé toute une série de mesures qui répondent aux revendications de ceux qui sont descendus dans la rue. Son discours a été assez bien perçu par les Français comme le montre le sondage fait après. Les propos du chef de l’Etat ont convaincu une majorité d’entre eux, mais ils ne convainquent pas les «gilets jaunes » les plus endurcis qui estiment que c’est insuffisant. Un long travail d’explication a commencé hier. Les débats sur les plateaux de télévision ont été passionnés. Le Premier ministre et les membres du gouvernement ont détaillé les mesures annoncées De nombreuses personnalités, hommes politiques et syndicalistes, ont été reçues dans les ministères. La concertation a commencé. Les citoyens de l’Hexagone aspirent à un retour à la normale. Une cinquième manifestation est pourtant annoncée ce samedi. Comme nous le disions plus haut, l’opinion publique est en train de basculer et même si elle éprouve de la compréhension pour le mouvement des « gilets jaunes », elle ne veut plus revoir ces scènes de violence et de destruction de biens. La crise n’est pas encore finie. Un pas a été franchi par Emmanuel Macron. Il doit continuer sur sa lancée.
Patrice RABE