
Chose promise, chose due. Le ministre de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène Roland Ravatomanga a été obligé d’opérer une gymnastique budgétaire pour permettre à son département de s’acheter 11 camions de capacité de 20 à 25 tonnes qu’il a mis hier à la disposition du SAMVA. « Ces camions permettront au SAMVA d’accélérer l’enlèvement des ordures dans la Capitale. », a précisé le ministre Roland Ravatomanga. Avant d’expliciter : « Le SAMVA n’a pas la possibilité de s’acheter des camions. Il fait toujours appel à des prestataires privés s’il veut avoir des camions pour ramasser les ordures à Tana. En 2016, quand j’étais à la tête de ce ministère de l’Eau, j’ai demandé au Conseil d’Administration du SAMVA de décider à l’achat des camions. La décision a été prise, mais elle n’a pas été concrétisée. Reconduit à la tête du même ministère en juin 2018, le budget du ministère ne prévoit aucune rubrique sur l’achat des camions alors qu’il s’avérait prioritaire, vu la situation dans la capitale. J’ai décidé d’opérer un réaménagement budgétaire pour permettre cet achat. Ce qui a été fait en septembre. On a pu donc acquérir 11 camions de 20 à 25 tonnes, 5 camions de 30 à 35 tonnes et 50 bacs à ordures métalliques. »
Performance. D’après le ministre Roland Ravatomanga, la loi de Finances 2019 prévoit pour son ministère l’achat de 10 à 15 camions multi -bennes spécialisés dans le ramassage d’ordures. En tout cas, c’est une performance exceptionnelle pour le ministre de l’Eau qui a fait preuve d’une réelle volonté et de détermination en cette période où l’Etat connaît des difficultés financières et que les ordures deviennent un sujet de récupération politique dans la Capitale. « Des gens malintentionnés essaient de me mettre dans une situation conflictuelle avec les dirigeants de la CUA et du SAMVA. Mais pour moi, l’essentiel c’est de solutionner les problèmes. », a affirmé le ministre Roland Ravatomanga. Force est de constater ces derniers jours que, les problèmes des ordures commencent à être résolus à Tana. Et ce malgré le fait que d’autres problèmes dont le remblayage de terrains persistent nonobstant la décision de la Commune Urbaine d’Antananarivo qui a pris un arrêté pour la suspension de ces opérations illicites.
R. Eugène