Ils sont venus des quatre coins de la Grande Île pour montrer à leurs compatriotes la valeur de l’art malgache. Malgré les difficultés qu’ils ont rencontrées, ils ont relevé un défi. Désormais, ils sont en train de réaliser leur rêve. C’est de bâtir une école des arts dans la Grande Île.
L’expo- vente organisée par l’association Atelier d’art a commencé hier à 11 heures à l’Alliance française de Tananarive, et se termine le 22 décembre. Plus de onze peintres, dont Nary Arthur, José Nirina, Stella, Antsa, Dolph, Dina Rabearivelo, Toky Andriantsilavo, Moïse, Petit Maître, et Hanitra ont présenté leurs œuvres. Ces artistes sont originaires de différentes villes de Madagascar, comme Nosy-Be Hell- Ville, Antsirabe, Antananarivo. Ces peintres ont montré leurs talents à travers 42 tableaux. Cet évènement a pour objectif d’informer tout le monde sur le projet « 13e colline ». « On l’a nommé ainsi, car nous considérons que l’art en général et la peinture en particulier sont sacrés. D’ailleurs, avant l’invention de l’écriture, les hommes ont exprimé leur sentiment dans une grotte à travers les fresques. Alors, à part les 12 collines de l’Imerina, nous avons notre treizième colline, qu’est la peinture… Ce projet a pour but de créer une école des Beaux arts à Madagascar » a expliqué Dina Rabearivelo, un jeune peintre.
L’exposition d’hier illustre la diversité et la beauté de la nature de la Grande Île. Paysage, portrait, la mode vestimentaire et coiffure des régions de Madagascar sont valorisés sur les toiles. « Ces temps-ci, on n’a entendu que de la politique. L’art est presque négligé, alors c’est un engagement mes confrères et moi de rehausser la peinture dans le pays. Nous avons exposé l’art malgache en France. Les Français sont convaincus que les Malgaches regorgent de talent. C’est un devoir pour nous, artistes, de faire connaître nos œuvres à nos concitoyens »a rajouté Dina Rabearivelo.
Des jeunes entre 15 à 60 ans sont venus voir le vernissage. Cependant, la plupart des Malgaches ne comprennent pas la valeur du troisième art. Ils considèrent que cela appartient aux riches. « Les Malgaches n’osent pas voir les expositions dans des centres culturels. Ils aiment plutôt les expositions en plein air » a expliqué un visiteur. Malgré cela, le troisième art attire bon nombre de ceux qui ont la curiosité.
Iss Heridiny