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vendredi, juillet 4, 2025
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Entretien routier : Vers la multiplication des contrats à la demande

Les travaux d’urgence sont réalisés à demi-chaussée pour éviter le blocage de la circulation.
Les travaux d’urgence sont réalisés à demi-chaussée pour éviter le blocage de la circulation.

Leonidas Tezapsidis l’a annoncé lors de la conférence de presse tenue la semaine dernière, avec la levée   des restrictions prévue par l’article 96 de l’Accord de Cotonou, l’Union européenne reprend dorénavant les négociations avec le gouvernement. Mais la coopération communautaire peut aussi se faire, dans certains cas, sans passer par le gouvernement. Cette procédure était d’ailleurs courante durant la Transition où tous les bailleurs de fonds ont refusé de coopérer directement avec le régime issu d’un coup d’Etat d’Andry Rajoelina. Les interventions d’urgence visant directement la population concernée ont été faites selon cette procédure où la Délégation de l’Union européenne traite directement avec les bénéficiaires.

Marchés publics. En matière d’entretien routier, l’Union agit pratiquement de la même manière, à travers ce qu’on appelle, les contrats à la demande. C’est la Délégation de l’Union européenne qui fait office de maître d’ouvrage, l’Autorité Routière de Madagascar (ARM), le maître d’œuvre, tandis que les travaux sont exécutés par une entreprise recrutée selon les règles d’attribution de marchés publics. C’est sur ce principe qu’a été lancé le projet dénommé « travaux de réparation des dégâts climatiques avec mobilisation du titulaire à la demande, sur tout le territoire national ». Projet que l’Union européenne et la partie malgache souhaitent multiplier en raison de son efficacité et surtout du fait qu’il s’agit d’une procédure rapide et qui n’est pas sujette à corruption.

Satisfaisant. C’est un projet qui s’intègre dans le cadre du programme des travaux routiers d’urgence, suite à des cyclones tropicaux ou encore à des fortes précipitations pendant les saisons cycloniques » explique Claudio Bacigalupi, Chef de section Infrastructures et Transports au sein de la Délégation de l’Union européenne à Madagascar. Le projet est financé par un don européen d’un montant total hors TVA de 4,6 millions euros. La   Délégation de l’Union européenne a procédé dernièrement à la visite d’une partie des travaux réalisés selon cette procédure entre le PK 7 et le PK 78. Pour rappel, en fin février 2014 un éboulement a provoqué la coupure totale de la RN2. Après les interventions d’urgence réalisées par les riverains, la gendarmerie, les responsables des Travaux Publics et Colas, pour rouvrir la route, il a été décidé de mettre en œuvre la formule du contrat à la demande. Et dès le 14 mars la Délégation de l’Union européenne a lancé l’ordre de service de commencer les travaux pour un financement hors TVA de 218 500 euros pour les réhabilitations des dégâts sur cette portion de routes : Construction de dalots, enlèvement des gros éboulements, réparation des nids de poule…Et les résultats ne se sont pas fait attendre, puisque depuis le début des travaux réalisés par Colas, la circulation est redevenue presque à la normale sur cette portion. « L’objectif des travaux n’est pas de rénover à 100% la route, mais de réparer rapidement certains dégâts pour améliorer la circulation » explique Andriamamonjy Evariste Henri, Directeur au sein de l’ARM. Et le résultat est relativement satisfaisant, puisque même si les travaux se poursuivent encore actuellement, les éboulements, nids de poules et autres dégâts disparaissent sur la RN2 où la sécurité des usagers et la fluidité de la circulation redeviennent une réalité.

Paiement direct. En somme, l’efficacité de ce genre de projet est maintenant prouvée. Un projet qui a également l’avantage d’éviter la corruption. En effet, comme c’est la Délégation de l’Union européenne qui en est le maître d’ouvrage, c’est elle-même qui assure le paiement direct des travaux à l’exécutant, en l’occurrence l’entreprise Colas. Et même si ce sont des travaux d’urgence, ils font l’objet des contrôles de conformité d’usage en la matière. Par ailleurs, ce sont des travaux qui respectent les procédures de passation des marchés publics. « Les marchés à commandes sont prévus par le code des marchés publics et ils ont même l’avantage d’accélérer et de faciliter la réhabilitation routière » précise Andriamamonjy Evariste Henri. Raison pour laquelle d’ailleurs, d’autres travaux d’urgence sont déjà prévus sur la base de cette même procédure. Il s’agit, entre autre de la réhabilitation d’une portion de la RN7 à Andamaka PK 317. En raison de la mauvaise qualité de la route, de fréquentes attaques de taxi-brousse et c’est pour éviter ce genre d’insécurité que les travaux doivent se faire rapidement.

R.Edmond

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