Même si aucun incident majeur ne s’est produit hier pendant la journée de scrutin du second tour de l’élection présidentielle, des faits visant à semer de trouble ont été constatés dans quelques quartiers. Tel était celui qui s’est passé à Itaosy vers 16 heures 15. Les habitants de ce quartier étaient dans la terreur suite à une forte détonation survenue dans la cour d’une école primaire publique (’EPP) abritant des bureaux de vote de la localité. Suite à cette explosion, le vote était suspendu pendant quelques minutes. Heureusement, aucun blessé ni perte de vie humaine ni dégât matériel n’est à déplorer. Puisque cet incident s’est produit à quelques mètres du Commissariat de la sécurité publique, des policiers ont tout de suite débarqué sur les lieux pour constater le fait. Ce qui a permis de savoir qu’il s’agit d’un cocktail Molotov fabriqué avec une bouteille de Coca-cola en plastique. Venant de l’extérieur de la cour, le projectile aurait été lancé par un individu non identifié. Il n’a causé aucun préjudice car il a atterri à 20m du bâtiment servant de bureaux de vote, là où il n’y a pas eu attroupement. En effet, les forces de l’ordre ont alors renforcé la sécurisation des lieux. Mis à part cette tentative de déstabilisation avec un explosif, l’existence de groupes d’individus qui ont semé la terreur dans des bureaux de vote a été également constatée dans la capitale comme à Antanimena et à Namontana. Reste à savoir le commanditaire de cet acte de terrorisme dont l’objectif serait de perturber le bon déroulement de ce scrutin. On se souvient de ce qui s’était passé au stade de Mahamasina samedi 15 novembre avant la grande manifestation « faradoboka » organisée par le candidat Marc Ravalomanana sur les lieux. Les responsables de la sécurisation du stade ont trouvé une grenade offensive devant le portail principal.
Selon le Ministre de la Défense nationale, le Général de Corps d’armée, Béni Xavier Rasolofonirina, 900 éléments des Forces de l’ordre, des gendarmes, policiers et militaires confondus, ont été déployés pour assurer la sécurité dans la capitale.
T.M.