Un jour après le déroulement du scrutin du deuxième tour de l’élection présidentielle, l’excitation d’avant hier soir est retombée. Tout le monde a repris ses esprits et les propos sont plus mesurés car les résultats annoncés par la CENI sont très partiels. Les deux camps conviennent qu’il ne faut pas aller plus vite que la musique. Comme lors du 1er tour, il est nécessaire de ne pas se précipiter mais d’attendre le déroulement normal des opérations.
Tempérer l’impatience Des partisans des candidats
Les déclarations enthousiastes faites à l’énoncé de chiffres égrenés avant-hier soir se sont tues. Les scores affichés sur le site de la CENI hier n’ont pas varié. Ils portent maintenant sur le dépouillement des PV de 4998 bureaux de vote sur les 24.852 existants. On y voit qu’Andry Rajoelina recueille 54,17% des suffrages et Marc Ravalomanana 45’83%. Il est à préciser qu’on est encore loin du compte. Les dénonciations d’anomalies commencent à se faire entendre, mais elles ne portent pas conséquence car seules les requêtes qui seront déposées à la HCC seront valables. Ces interpellations proviennent surtout du camp de Marc Ravalomanana décidé à ne pas laisser passer les irrégularités qu’il a constatées. Du côté du clan Rajoelina, on observe un certain mutisme puisque leur poulain fait la course en tête selon les résultats provisoires affichés par la CENI. On n’en est qu’au début du feuilleton des résultats du second tour. Les appels à la patience devraient se multiplier, les membres de la CENI ne veulent pas confondre vitesse et précipitation. Sa lenteur supposée ne devrait irriter l’opinion puisque la CENI dispose de dix jours pour dépouiller les PV des 24. 854 bureaux de vote. Cette fois- ci, il ne devrait pas y avoir les critiques que l’on a entendues lors du premier tour. La trêve des fêtes de fin d’année devrait calmer les impatiences. Il sera toujours temps de connaître ces fameux résultats provisoires énoncés par la CENI.
Patrice RABE