Moins de deux mois après son dérapage verbal à Mahamasina où elle avait cautionné publiquement la justice populaire qui avait coûté la vie à trois policiers à Fénérive-Est, l’ex-candidate numéro 24 vient de « récidiver » en faisant un nouveau dérapage verbal, même si elle a essayé dans la foulée de se rattraper un tant soit peu. Et ce, après avoir déclaré avant-hier sur une station privée membre du pool « miara-mampita » que la HCC va subir la justice du peuple si elle déclare encore « recevables mais non fondées », les nombreuses anomalies, irrégularités et fraudes qui ont émaillé le scrutin du 19 décembre dernier.
Arrêt. Quand bien même elle aurait été suspendue de ses fonctions de magistrat suite à ses propos du 31 octobre dernier qui avaient provoqué l’indignation dans les rangs de la magistrature et de la police, la candidate éliminée au premier tour qui a soutenu le K 25 pour la finale, n’est pas sans ignorer l’article 120 in fine de la Constitution qui dispose que « les arrêts et décisions de la Haute Cour Constitutionnelle sont motivés ; ils ne sont susceptibles d’aucun recours. Ils s’appliquent à tous les pouvoirs publics ainsi qu’aux autorités administratives et juridictionnelles ». Si le K 25 n’obtient pas gain de cause dans l’Arrêt portant proclamation officielle des résultats du deuxième tour, Fanirisoa Ernaivo va-t-elle requérir à charge sur l’autel de la justice populaire contre la HCC qui est composée en majorité de magistrats comme elle ?
R. O