In livechat entre journalistes et responsables auprès des ONG et associations luttant contre le VIH Sida à travers la plateforme Genderlinkls a permis d’échanger sur le thème du Sida et des stéréotypes de genre, hier au Centre de presse à Antsakaviro.
En plein mouvement des 16 jours d’activisme, la journée mondiale de la lutte contre le Sida ne passe certainement pas inaperçue. Un livechat au Centre de Presse à Antsakaviro a permis aux journalistes des pays de la Sadc de converser avec des responsables d’associations et d’ONG œuvrant dans le cadre de la lutte contre le Sida, grâce à la plate-forme Genderlinks. Outre les questions relatives à la prise en charge des personnes vivant avec le VIH Sida, les stéréotypes perdurent. A Madagascar, comme dans d’autres pays d’Afrique, l’on recense souvent plus de femmes séropositives et donc porteuses du virus que d’hommes. Cela pourrait laisser croire qu’il y aurait plus de femmes séropositives dans le monde que d’hommes séropositifs. Et pourtant, cela s’explique tout simplement par le fait que les femmes sont plus nombreuses à se faire dépister que les hommes, d’autant plus qu’elles sont obligées de le faire lors des consultations prénatales. « C’est comme ces idées préconçues comme quoi, les professionnelles du sexe sont plus concernées par le Sida, parce que des chiffres sont disponibles les concernant. Et pourtant, il y a plus de femmes dans leurs foyers, séropositives que de professionnelles du sexe. C’est juste parce que ces travailleuses du sexe sont plus volontaires pour effectuer des dépistages » affirme Johnson Jack Rasoanaivo, secrétaire général du Fifafi, une association qui prend en charge les PV VIH à Madagascar. Le stéréotype existe réellement, et les idées préconçues vont bon train. Des idées qui portent préjudice aux femmes, toujours victimes de ces clichés. Comme quoi, les violences ne sont pas seulement physiques, elles peuvent aussi être morales.
Anjara Rasoanaivo