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lundi, décembre 23, 2024
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Photographie : Nanou Rakoto trace sûrement son chemin

Moment de détente de Nanou Rakoto entre les prises d’images.(crédit photo : Patrick Razanatsimba)

Basée en France, la photographe Nanou Rakoto a déjà immortalisé des artistes comme Lalatiana, Tselatra ou encore, Nightwish, Europe, Within Temptation… Elle a accepté de répondre à nos questions.

Pouvez-vous nous parler de votre parcours ?

C’était du temps de Skyblog que j’ai commencé à prendre des photos, j’avais un petit logiciel de photoshop alors j’ai commencé à retoucher des images. Que j’ai intégré dans un compte Skyblog. C’était encore primaire. Ce n’est qu’en 2011 que j’ai acheté un appareil photo numérique, je me suis sentie prête à vraiment plonger dans la photographie. J’avais un frère qui m’a aussi montré les bases, d’ailleurs je continue encore d’apprendre. Je n’ai pas fait d’école spéciale, j’ai des amis photographes et nous partageons nos expériences.

Qu’est-ce qui vous a surtout attiré  dans cette discipline ?

Premièrement, j’ai apprécié de voir le travail des photographes professionnels. Plus tard, je n’étais plus satisfaite de la qualité des images de mon petit compact. Je regardais les images de concert des occidentaux, alors mon rêve a été de couvrir un de ces jours un concert d’un groupe de rock célèbre. Mes premiers shoots dataient de 2011 durant le concert de Bismack, avec Annick ex-Dillie, Crescendo le groupe d’Agrazab… Encore des essais, des gens ont apprécié mon travail, cela m’a poussé à me dépasser.

Qui ont été vos modèles parmi ces photographes professionnels ?

Ce serait difficile d’énumérer ces photographes professionnels, je ne m’en souviens pas non plus (rires). Je me gavais des photos sur Internet surtout. A travers leurs images, je ressentais le feeling durant un concert même si je n’étais pas présente. Les gestuels naturels, qui montrent l’émotion de l’artiste, contrairement aux séances de shooting, m’attirent beaucoup. Les joueurs de guitare, les chanteurs surtout avec leurs cheveux qui s’envolent aux quatre vents ou recouvrent leur visage. C’est beau. Le tout avec des jeux de lumières professionnels. Le rendu est unique.

Vous avez déjà photographié des artistes malgaches ?

Si nous parlons d’artistes malgaches, nous pouvons dire que j’en ai déjà photographié beaucoup, mais à mon compte. J’ai couvert les concerts d’Ambondrona à la Cigale en 2012, cela m’a permis d’être plus téméraire dans mes démarches de photographe. Dès qu’un groupe de rock arrive de Madagascar, j’en profite. Comme Tselatra, Nini Kiaka, Jacquot, Ken, Jojo, Poun, Erik, Kazar, Malagasy Rock Star, Iraimbilanja… Je tiens à remercier spécialement Lalatiana, grâce à elle mes clichés sont parvenus à Madagascar. Elle m’a demandé des clichés d’elle pour l’affiche de son concert en juillet 2018.

Le bassiste du groupe japonais Plasticzooms postérisé par Nanou Rakoto.

Et pour les artistes internationaux ?

Parfois, le service d’organisation confisque les appareils photos reflex. Une procédure qui se fait dans des lieux comme AccorHotel, Zénith… J’ai un petit appareil bridge, un compagnon fidèle. Alors, je trouve un bon emplacement près de la scène et je prends mes photos. Une fois on m’a confisqué mon appareil, les organisateurs l’ont rangé dans une consigne. A la fin du concert j’ai pu le récupérer. A part cela, j’ai déjà photographié Bullet for my Valentine, EPICA, Nightwish, Europe, Within Temptation, One Ok Rock, Amon Amarth… J’adore suivre les festivals de rock comme Download.

Est- ce que vous pourriez vivre de la photographie en France ?

Il est possible de vivre de cet art ici. Pour moi, je n’ai pas encore fixé cela comme un métier à part entière. J’ai un autre travail, c’est de la passion même si je perçois quelquefois   un salaire.

Combien vous gagnez en étant photographe?

Ici, en général, cela dépend de la notoriété du photographe. Ça peut varier entre 200 euros et plus d’un millier d’euros rien que pour prendre en photo un concert. Ce mois de janvier, ce sera le grand retour du groupe Dillie, un autre concert de rock en perspective et pas le moindre. Mon projet pour 2019 c’est de continuer ma petite aventure dans la photographie, continuer à soutenir le rock malgache. Pourquoi pas ? Obtenir mon accréditation afin que je puisse prendre des photos pour les concerts des « vazaha ». Et surtout les projets personnels il y en a beaucoup aussi et que j’espère pourvoir réaliser cette année.

Recueillis par Maminirina Rado

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