Aux dernières nouvelles, le Premier ministre Ntsay Christian a déjà pris sa responsabilité par rapport au maintien de l’ordre et de la sécurité.
« Le Premier ministre, Chef du Gouvernement assure la sécurité, la paix et la stabilité sur toute l’étendue du territoire national dans le respect de l’unité nationale ; à cette fin, il dispose de toutes les forces chargées de la Police, du maintien de l’ordre, de la sécurité intérieure et de la défense ». C’est ce que stipule l’article 64, alinéa 9 de la Constitution. Par ailleurs, le locataire de Mahazoarivo préside l’Organe Mixte de Conception au niveau national (OMC Nat). Si l’on se réfère à cette disposition constitutionnelle, le ministre de la Défense nationale n’est pas le responsable de l’OMC. L’on croit savoir pourtant que mercredi dernier, le Général Béni Xavier Rasolofonirina aurait convoqué une réunion des responsables de Commandement au niveau de l’Armée, de la Police et de la Gendarmerie nationale , et aurait donné un ordre à ces derniers de quitter la Place du 13 mai pour laisser le champ libre aux partisans du candidat Marc Ravalomanana pour contester les résultats du second tour de la Présidentielle. Une mesure qui va à l’encontre de celle prise depuis mercredi par le Préfet de Police d’Antananarivo en tant que premier responsable de l’OMC. Si ce dernier a réquisitionné l’Emmoreg pour empêcher la tenue de la manifestation « non autorisée » des « Zanak’i Dada », le MDN pour sa part en a décidé autrement, sans avoir consulté au préalable son patron, le Premier ministre Ntsay Christian qui est le premier responsable du maintien de l’ordre et de la sécurité de toutle territoire.
Ordre contre-ordre. En effet, d’après les informations, le Général Béni Xavier Rasolofonirina qui aurait reçu dans son bureau à Ampahibe une délégation américaine, n’a même pas assisté à la dernière réunion des hauts responsables de la Sécurité qui s’est tenue au Palais de Mahazoarivo. C’est certainement la raison pour laquelle du côté de Mahazoarivo, on l’accuse d’insubordination hiérarchique. D’autant plus qu’hier, il a ignoré la convocation du Chef du Gouvernement qui l’a convoqué à Mahazoarivo suite à cette ordre contre-ordre. Pourtant, l’on a appris qu’au lieu de se rendre à la Primature, il a été aperçu du côté d’Ambohitsorohitra. Nul n’ignore pourtant que le Président par intérim, Rivo Rakotovao n’est pas le Chef suprême des Forces armées. N’ayant jamais caché son appartenance au « Hery Vaovao ho an’i Madagasikara » et ayant toujours porté la « Kravaty manga » lors des cérémonies officielles organisées par le régime Rajaonarimampianina, cet Officier Général est désormais accusé d’être impliqué dans un « complot en haut lieu » visant à provoquer le chaos au pays dans l’objectif d’instaurer une nouvelle Transition de 12 mois.
Plainte. Depuis quelques temps, bon nombre d’observateurs soupçonnent l’actuel locataire d’Ambohitsorohitra d’être derrière la manifestation des « K25 ». D’ailleurs, bien avant le premier tour de la Présidentielle, le « Tiako i Madagasikara » et le « Hery Vaovao ho an’i Madagasikara » n’ont jamais caché leur alliance. Une alliance marquée par la rencontre nocturne entre Hery Rajaonarimampianina, Marc Ravalomanana et Rivo Rakotovao qui s’est tenue à Ambohitsorohitra le 22 septembre dernier. A l’allure où vont les choses, cette manœuvre pour une nouvelle Transition risque de tomber à l’eau car la Haute Cour Constitutionnelle s’apprête à proclamer les résultats définitifs de la Présidentielle le 8 janvier prochain, c’est-à-dire, dans quatre jours. Par ailleurs, la Communauté internationale qui a toujours soutenu le processus électoral et le cadre de la légalité, ne cautionnera jamais une telle démarche. En tout cas, aux dernières nouvelles, le Premier ministre Ntsay Christian a déjà pris sa responsabilité par rapport à la gestion du maintien de l’ordre et de la sécurité publique. D’après les informations, la Primature aurait déposé une plainte contre les leaders du mouvement des « K25 » pour atteinte à la sûreté de l’Etat.
Davis R