Les militants de la justice électorale ont pu manifester sur le Parvis de l’hôtel de ville hier malgré la présence sur le lieu des éléments des forces de l’ordre dans la première partie de la journée. Ils ont pu utiliser les écrans géants qui ont permis aux leaders du mouvement de projeter des images de fraudes électorales collectées après le scrutin du 19 décembre. La manifestation s’est déroulée dans le calme. Aucune explosion de grenade n’a été entendue durant le meeting. Les éléments de l’Emmo ont responsabilisé les meneurs de la manifestation quant à la sécurisation des lieux durant la journée d’hier. Des discours se sont succédé. La question qui se pose est de savoir si la décision d’avoir laissé les manifestants envahir le Parvis de l’hôtel de ville a fait suite à la réunion que le ministre de la Défense nationale, le Général de corps d’Armée Béni Xavier Rasolofonirina, a organisé avant-hier à Ampahibe avec les hauts responsables de l’Armée, de la Gendarmerie nationale et de la Police nationale.
Trois jours avant le verdict de la HCC. Après la manifestation d’hier, les militants de la justice électorale projettent d’organiser demain sur la Place du 13 Mai une grande manifestation. Une grande manifestation qui aura lieu trois jours avant la proclamation des résultats officiels du scrutin du 19 décembre par la Haute Cour Constitutionnelle. Mais avant ce grand rendez-vous, les manifestants retournent ce jour sur le Parvis d’Analakely. Reste à savoir si la manifestation d’aujourd’hui sera autorisée ou non. En tout cas, force est de constater que la tension politique ne cesse de monter à l’approche du verdict de la HCC. A rappeler que le juge constitutionnel a reçu 305 requêtes de la part des deux candidats finalistes Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina.
R. Eugène