La Ceni (Commission Électorale Nationale Indépendante) a exhibé son satisfecit lors de la conférence de presse qu’elle a tenue, hier, à Alarobia, en présence de quelques observateurs de l’Union Européenne. Son président n’a pas manqué de rappeler les efforts conjugués dans la conduite du processus électoral, en l’occurrence, l’organisation des cadres de concertation multi-acteurs et le respect des dispositions constitutionnelles et légales en vigueur. Hery Rakotomanana de se réjouir que « de toute l’histoire de Madagascar, aucune structure chargée d’organiser les élections n’a jamais fait preuve de tant de transparence telle que la Ceni ». En effet, ces efforts traduisent, notamment, par les navettes des listes électorales à partir de la Ceni jusqu’aux Fokontany, les audits nationaux comme internationaux effectués sur ces listes, l’audit du logiciel de traitement des résultats par des experts internationaux auquel les représentants des candidats à la présidentielle ont assisté, la confrontation des procès-verbaux sur demande d’un candidat, ou encore la vérification des plis électoraux. Ceci pour montrer que « la Ceni a toujours mis en avant l’ouverture », pour reprendre les termes de son président.
Anomalies. Néanmoins, l’élection présidentielle est loin d’être parfaite. « Ne faites pas de la Ceni le bouc émissaire. Prenons chacun nos responsabilités car il est inconcevable qu’il n’y a que les membres de la Ceni qui sont accusés de faillir dans leur mission », poursuit Hery Rakotomanana. Et pourtant, lui-même d’informer que toutes les anomalies ou les péripéties relevées lors de cette présidentielle seront proclamées d’urbi et d’orbi le 24 janvier prochain. L’objectif étant d’améliorer l’organisation des prochaines élections, comme c’est le cas dans les autres pays. Justement, les revendications actuelles sur la Place du 13 mai ne s’éloignent pas de cet objectif, en bannissant ce que les manifestants qualifient de « fraudes électorales ». Quoiqu’il en soit, « sachez que dans une élection, il y a un élu et un vaincu. Pour l’heure, la balle est dans le camp de la Hcc (Haute Cour Constitutionnelle) et nous devrons faire confiance à cette Cour. Nous ne souhaitons pas que les efforts que nous avons déployés soient vains et que la Ceni soit accusée d’avoir fomenté ou cautionné des fraudes électorales. De ce fait, nous devrons accepter avec sagesse les résultats proclamés et publiés par la Hcc », conclut le président de la Ceni. A suivre.
Aina Bovel