C’est maintenant arrêtée. La liste des disciplines admises à concourir aux Jeux des Iles de l’Océan Indien 2019 est connue. Des disciplines qui, autant le dire, conviennent mieux aux Mauriciens qui visent la première place.
A la guerre comme à la guerre et pour éviter que Madagascar ne parvienne à se mêler à l’emballage final de cette course aux médailles, les Mauriciens se sont battus pour rayer du programme le karaté et le taekwon-do, pour y mettre à la place le rugby où ils sont certains de terminer sur le podium mais également au beach volley où ils sont excellents.
Grappiller une médaille. Il y aura bien sûr l’athlétisme où Madagascar fait jeu égal avec les autres îles mais également le football très certainement sans les anciens Réunionnais qui forment les Barea.
Le basket-ball, le volley-ball, le judo, la natation, le tennis et dans un degré moindre l’haltérophilie, sont autant de disciplines où on a des chances de grappiller une médaille. Pas forcément de l’or mais une médaille qui va permettre aux Malgaches de ne pas afficher un profil bas.
On y ajoute le rugby pour peu qu’il retrouve cette unité nécessaire pour espérer régner dans la région. Le recours aux grands joueurs d’Analamanga de La Pie Ravelojaona est plus une nécessité pour Marcel Rakotomalala s’il veut retrouver l’efficacité et surtout le soutien du public dans son ensemble.
La même remarque pourrait s’appliquer à la boxe qui a d’abord intérêt à se montrer clean pour espérer une aide de l’Etat et même de ses amis du Comité Olympique Malgache.
Madagascar 4e . De gros efforts sont nécessaires pour voir les cyclistes jouer un quelconque rôle comme lors des Jeux des Iles de la Réunion où Dama est parvenu à se hisser à la troisième place de la course en ligne. C’est aussi valable pour le beach- volley dont le niveau est resté stationnaire c’est-à-dire bien en deçà des Réunionnais et même des Seychellois tout comme le badminton où les Malgaches sont au propre comme au figuré à la traîne.
Par contre, on ne voit pas de quelle manière la voile malgache peut réussir alors que sa fédération est restée aphone depuis le retour des Jeux Olympiques de Rio. On aimerait bien croire que, pas de nouvelle bonne nouvelle, mais la réalité nous ramène à des années d’inactivités ponctuées par quelques voyages à l’extérieur de son président.
Il reste donc six mois pour prouver le contraire car à l’état actuel des forces en présence, Madagascar ferait au mieux une quatrième place derrière La Réunion, Maurice et les Seychelles.
Clément RABARY