
L’Union européenne a renouvelé sa détermination à accompagner le pays dans les efforts du développement.
« L’Union européenne attend la mise en place du nouveau gouvernement pour avoir un dialogue politique et pour voir ensemble les lignes directrices de la coopération ». Ce sont les propos de l’ambassadeur de la Délégation de l’Union européenne, hier, lors d’une conférence de presse à la Tour Zital. Une façon pour lui de montrer que la coopération de l’Union européenne avec Madagascar se poursuit et que les projets n’attendent plus qu’à être mis en œuvre.
Stabilité. Ces derniers ont, essentiellement, trait au développement rural notamment dans quelques districts du Sud du Madagascar, à la gouvernance, au développement économique, aux infrastructures, ou encore à l’appui de la société civile. La liste n’est pas exhaustive, mais en tout cas, « nous espérons une stabilité dans les cinq prochaines années pour donner une impulsion à la coopération et contribuer à l’avancement et au développement général du pays », martèle Giovanni Di Girolamo, l’ambassadeur de la délégation, en notant que « cette coopération s’inscrit dans le respect de la souveraineté de Madagascar ».
Avancement concret. L’Union européenne a, de ce fait, renouvelé sa détermination à accompagner le pays dans les efforts du développement. «2019 va être une année d’avancement concret ; une année des réalisations », poursuit l’ambassadeur. Ce qui signifie que la coopération ne se limitera pas au seul fait d’allouer quelques sommes, mais des réalisations concrètes seront au rendez-vous. Et pourtant, nous ne sommes pas sans savoir que le Président Andry Rajoelina, quand il était candidat, a mis en avant l’autofinancement des projets nationaux, pour mieux booster l’économie nationale aussi. « Tout processus de développement économique a besoin d’efforts nationaux et les bailleurs de fonds sont là pour accompagner le pays. Mais les efforts internes ne peuvent pas tout faire. L’idée, c’est la coordination, la coopération et un effort de travailler dans la même direction », souligne Giovanni Di Girolamo.
Recommandations. Par ailleurs, la conférence de presse d’hier a été une occasion pour l’ambassadeur de l’Union européenne et la cheffe adjointe de la Mission d’Observation Électorale de l’Union européenne (MOE-UE) de laisser quelques mots sur le processus électoral. Ils ont salué les efforts de tous les acteurs concernés dans la conduite de la présidentielle et félicite les deux candidats pour leur rôle respectif dans le renforcement de la démocratie à Madagascar. Concernant la MOE-UE en particulier, l’équipe cadre va partir demain, mais reviendra dans quelques semaines pour présenter le Rapport sur la Mission d’Observation Électorale. La cheffe adjointe de la mission, Sandrine Martins, a fait savoir que les conclusions de la mission seront dévoilées ultérieurement et que des recommandations sont préparées pour améliorer les prochains processus électoraux. Notons qu’à part le déploiement de la MOE-UE suite à la demande des autorités malgaches, l’Union européenne a contribué essentiellement dans le Sacem (Soutien Au Cycle Électoral de Madagascar), elle a mis en place un système de prévention des violences électorales grâce au projet Pev et a également appuyé la société civile dans le projet Safidy.
Aina Bovel