C’est un gouvernement ramassé, mais devant faire preuve de dynamisme que le président Andry Rajoelina a mis en place. Le leitmotiv du chef de l’Etat, depuis son investiture, a été respecté : rapidité et efficacité. Ce dernier est un homme pressé, décidé à répondre aux attentes de la population. Une semaine après sa prestation, son équipe est en place et est tenue à une obligation de résultat. La démarche est audacieuse, mais elle peut rencontrer des difficultés en chemin.
Un gouvernement décidé à aller très vite
Ils sont 22 ministres et secrétaire d’Etat à former ce premier gouvernement de la présidence d’Andry Rajoelina. C’est une équipe dont les membres sont destinés à réaliser les objectifs de l’IEM. La part belle a été faite à la compétence et non à l’appartenance politique. Dans son discours, le chef de l’Etat a mis la barre très haute en disant qu’une évaluation de l’action des ministres serait faite après six mois. Ce gouvernement est donc condamné à réussir. Sa technicité est son premier atout, mais son peu d’expérience politique peut le desservir. Il sera peu à l’aise avec les potentats qui vont revendiquer les avantages liés à leur soutien à Andry Nirina Rajoelina. C’est certainement là que ces hommes et ces femmes voulant remettre en marche les secteurs restés en jachère risquent de trébucher. Le président est resté sourd aux multiples appels du pied qui lui ont été adressés. S’il avait suivi la logique habituelle, il aurait dû faire un savant dosage régional. Les critiques ont d’ailleurs déjà été lancés par certains internautes. Mais, il a décidé de rompre avec les habitudes du passé. A-t-il raison d’agir ainsi ? Pour le moment, en tout cas, il est décidé à suivre ses convictions. Il a affirmé qu’il voulait aller vite et procéder à un changement rapide du pays. Il n’a pour l’instant aucune opposition en face de lui. Il faut qu’il réussisse très vite car cela ne sera pas éternel.
Patrice RABE