
Le cas récent d’intoxication alimentaire survenu à Ambato Boeny ayant conduit une cinquantaine de jeunes collégiens à l’hôpital pour cause d’atteintes digestives plus ou moins sévères, a amené le ministère de la Santé publique, à travers l’Agence de contrôle de la sécurité sanitaire et de la qualité des denrées alimentaires (ACSQDA) à un rappel à l’ordre concernant les principales règles d’hygiène et de qualité.
« 51 élèves de troisième dans un collège d’Ambato Boeny ont dû être admis au CHDII (ndlr, centre hospitalier de district de niveau II) de la ville après avoir consommé des aliments servis lors d’une cérémonie de présentation de vœux. Cinq d’entre eux sont encore sous surveillance médicale », a rapporté, hier, le ministère de la Santé publique, non sans souligner que de tels écarts ayant mis en danger la vie d’autrui, ne doivent plus être tolérés. L’établissement scolaire en question a eu recours aux services d’un traiteur pour l’approvisionnement et la préparation des plats servis à cette occasion. Le traiteur n’a pas cru bon de disposer d’une autorisation des autorités sanitaires de la localité, selon les informations transmises par la direction régionale de la santé du Boeny.
Certificats et autorisations. Fait regrettable pour l’Agence de contrôle de la sécurité sanitaire et de la qualité des denrées alimentaires (ACSQDA), qui a lancé hier, un rappel à l’ordre à l’endroit des traiteurs, gargotiers, restaurateurs, ainsi qu’à l’ensemble des professionnels des métiers de bouche, mais également à toute personne en charge de la préparation, de la fabrication, du transport, du stockage, de la conservation et de la vente d’aliments. « Les règles d’hygiène et la qualité des aliments ainsi que les normes dans la production des denrées alimentaires jusqu’au bout de la chaîne, à savoir, la mise à disposition des consommateurs, doivent être respectées », a souligné le directeur de l’ACSQDA, Joely Nirina Rakotovao Ravahatra. Et de rappeler par ailleurs que, les gargotiers et traiteurs ne peuvent pas exercer sans avoir obtenu un certificat de consommabilité et un certificat d’immatriculation. Des contrôles seront effectués par les agents du ministère.
Formation. De même, les gargotiers et les traiteurs doivent avoir suivi une formation sur le respect des normes d’hygiène et de qualité, avant d’être autorisés à exercer cette activité de préparation d’aliments et ce, dans tout endroit où l’on est susceptible de recourir à leurs services : gargotes, cantines, festivités familiales, fêtes ou repas collectifs dans le cercle cultuel, etc… Notons que près de 1000 gargotiers ont déjà bénéficié d’une telle formation dans diverses localités. Des milliers d’autres doivent encore leur emboiter le pas. Quant au traiteur d’Ambato Boeny, les autorités sanitaires lui a signifié la suspension de ses activités, sans exclure une sanction suivant la gravité de l’intoxication alimentaire.
Hanitra R.