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dimanche, juin 8, 2025
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Eboulement à Ampamarinana : Défaillance manifeste de la gestion des risques

Quand est-ce que les responsables vont-ils enfin à agir pour sécuriser la population des collines d’Ampamarinana ?

Un éboulement meurtrier est survenu hier dans le quartier d’Ampamarinana. Un conseil des ministres restreint s’est tenu pour l’occasion.

« Refus des habitants des quartiers à risque de quitter les lieux ». Ce sont souvent les arguments avancés par les responsables – du ministère de l’Aménagement du territoire, du Bureau Nationale de Gestion des Risques et Catastrophes ou encore de la Commune Urbaine d’Antananarivo – pour répondre à la question relative aux mesures, devant déplacer les personnes qui résident dans les zones non constructibles et à risques. Le cas d’Ampamarinana a fait couler beaucoup d’encre sur la responsabilité des responsables sus-cités de procéder à l’évacuation des habitants de cette zone. Une évacuation qui tarde à venir malgré les risques et le nombre de personnes qui y ont perdu la vie et des biens. Il conviendrait de noter qu’une note prise en conseil des ministres du 31 janvier 2018 faisait référence à l’urgence de l’évacuation de la population en contrebas des collines de Manjakamiadana, d’Ambohimitsimbina et d’Ambohipotsy. Une note sortie suite à un éboulement meurtrier survenu le même mois et qui dictait de nombreuses mesures devant permettre de sécuriser les populations concernées. Entre autres, la délimitation des zones inhabitables et inconstructibles, ou encore le renforcement de la valeur juridique de la lettre du 15 décembre 2018 portant interdiction de construire dans les zones sus mentionnées. Une prescription applicable aux zones concernées selon toujours la note prise en conseil des ministres. La situation actuelle fait donc poser des questions sur l’effectivité desdites mesures.

Gestions des catastrophes. D’autres problématiques liées à des habitations dans des zones non constructibles existent et persistent sans qu’il y ait vraiment des mesures conséquentes pour sécuriser la population. La récurrence de la montée des eaux, des inondations dans beaucoup de quartiers de la capitale observée chaque année illustre bien la question. Si la récurrence des phénomènes est là, les solutions pérennes elles ne le sont pas. Les risques sont toutefois omniprésents, et face à ces derniers, les organismes responsables semblent impuissants. Une défaillance manifeste du système de gestion des risques. Au lieu d’anticiper, lesdits organismes se focalisent plus à l’après catastrophe – par des actions de dotation et de réconfort des victimes. Pour en revenir au cas Ampamarinana, la qualité de zone « à risque » aurait donc du être suivie de prises de mesures strictes sur l’évacuation de la population. Quoi qu’il en soit, ledit cas révèle la non effectivité des mesures prises par l’Etat. Une faiblesse pour ce dernier « à s’imposer » face à une population habituée à ne pas suivre les disciplines, les lois et règlements en vigueur. Pour l’heure, on continue de compter les victimes tout en attendant que des mesures – outre la sensibilisation des habitants à quitter les lieux – soient prises.

José Belalahy

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