Ce sont des morts et des blessés de trop. Cette catastrophe qui s’est produite hier matin était prévisible. Après le premier glissement de terrain survenu après les fortes précipitations de janvier. Les autorités avaient alors dit que les habitants de ces lieux à haut risque devaient impérativement évacuer leurs habitations. Le beau temps étant revenu, la menace n’a plus été considéré comme préoccupante et aucune mesure n’a été prise. Après cette catastrophe, toutes les autorités concernées par le problème sont décidées à agir et à utiliser même la force pour ne plus voir se reproduire le même drame.
Tout faire pour que le drame d’Ampamarinana ne se reproduise plus
Les techniciens ont alerté tout le monde sur les dangers encourus par les habitants de ce « fokontany » de Tsimialonjafy..Nous avons même préconisé de prendre des mesures coercitives pour évacuer les zones à risque. Les autorités ont prévenu les habitants des lieux , mais ces derniers n’ont pas voulu quitter leur maison. La catastrophe qui est arrivée change totalement la donne. L’Etat, lui-même, a pris conscience de la gravité de la situation. Les ministres sont venus sur place et ont réconforté les familles ayant été endeuillées ou ayant des parents ou enfants blessés. Le geste est normal et est allé droit au cœur de tous ceux qui ont été atteints par le drame. Mais à présent, les autorités ont pris la mesure de la situation et elles ont décidé de ne plus tergiverser. Le préfet a annoncé que les maisons sur place devaient être évacuées. Il ne l’a pas dit clairement, mais à présent, aucun refus ne sera toléré. Cependant, ces propriétaires ne vont pas quitter leur maison de gaieté de cœur. C’est un bien qu’ils ont acquis à la sueur de leur front. Il est donc nécessaire de mettre en place des mesures d’accompagnement. L’Etat devrait les reloger autre part et leur accorder des allocations pour leur permettre de redémarrer une nouvelle vie. Point n’est besoin d’accabler qui que ce soit, mais il est temps de réagir et de faire en sorte qu’un pareil drame ne se reproduise plus.
Patrice RABE