Ils forment le gros de la troupe dans la plupart des circonscriptions électorales. Pourtant leur cas n’est pas tellement considéré, vu les dispositions prises récemment en conseil des ministres.
Lors du conseil des ministres du 27 novembre dernier, il a été décidé que ce sera le parti ou le groupe de partis politiques, majoritaire à l’issue des élections législatives qui va proposer le nom du futur Premier ministre et que par voie de conséquences, il n’y aura point d’élection, sous une forme quelconque, dans cette désignation du prochain chef du gouvernement. Au vu de ces dispositions, force est de constater que les indépendants ne pourront pas ainsi avancer des noms pour le poste de Premier ministre. On se pose la question si dans ce cas ils ne jouissent pas du même droit que leurs homologues siégeant à l’Assemblée nationale. Seront-ils ainsi des députés de seconde zone?
Baptême. Prenons le cas du premier arrondissement, ils sont 32 à s’affronter pour les deux places dans cette circonscription électorale. Et dont le gros de la troupe est constitué par des indépendants. Présentés par des entités à la dénomination très imagée pour les uns. Citons entre autres, Rakotovaoarison Justin (Dame de cœur), Ramanantsoa Christian Richard (ONG Harena Manasoa), Andrianarivo Andrianasolo Jonah (Hampandroso an’i Merina) et Raveloson Zatovonirina (Solofo Dimby Vanona). Leur premier baptême de feu pour eux. Et ce n’est pas un cas isolé dans la mesure où l’on assiste à une floraison de candidats indépendants dans d’autres circonscriptions électorales.
Candidats. On a l’impression de revenir au temps de la IIe République. Toutes proportions gardées. En effet, seuls ceux qui étaient membres du Front National pour la Défense de la Révolution (FNDR) pouvaient faire de la politique et que par conséquent n’avaient pas le droit de présenter des candidats aux différentes élections. La politique était devenue ainsi un privilège pour ceux qui faisaient partie du Front. Pour en revenir au dernier conseil des ministres, la détermination du « groupe de partis politiques majoritaires », se fera à partir des partis ou groupements politiques actuellement et officiellement répertoriés et enregistrés au niveau du ministère de l’Intérieur. De ce fait, aucune autre coalition de partis politiques ne pourra donc plus se constituer à l’issue desdites élections législatives.
Dominique R.