Les populations des fokontany situés en contrebas des collines d’Ampamarinana, Ambohipotsy et Manjakamiadana ont été évacuées.
La sécurité des biens a été le point noté par les populations des fokontany d’Ambaninampamarinana lors des diverses tentatives d’évacuation menées par l’OMC (Organisme Mixte de Conception) élargi. Les habitants des fokontany qualifiés de zone rouge ont en effet, éprouvé leur crainte. Un sentiment qui a amené bons nombres d’entre eux à la réticence face aux mesures prises par les responsables pour assurer leur sécurité. L’imminence de l’Urgence a toutefois amené la prise de mesure stricte et immédiate. Face aux craintes, l’Etat, à travers l’Emmo a dépêché 60 éléments pour sécuriser les lieux. Comme l’a fait savoir le Préfet d’Antananarivo, joint au téléphone hier, le gal Angelo Ravelonarivo “ 60 éléments de l’Emmo sont actuellement sur place pour assurer la sécurité des biens des familles déplacées”. Le gal Angelo Ravelonarivo de renchérir “chaque organe a dépêché 20 éléments dans cette initiative de sécurisation des lieux”.
Voaara. L’entretien téléphonique avec le Préfet de Police d’Antananarivo a également permis de savoir que “huit familles ont été déplacées hier au village Voaara d’Andohatapenaka”. Des familles qui ont accepté les dispositions prises dans l’urgence. Des familles qui ont également respecté les consignes et dispositions prises par l’OMC élargi afin d’assurer leur sécurité. Les décisions prises, difficiles, soient-elles, n’ont toutefois eu qu’un seul et même objectif. Ce qui est de faire en sorte de garantir la sécurité des personnes et de leurs biens. Le Préfet de Police d’Antananarivo de renchérir que les “ familles qui n’ont pas accepté d’évacuer l’INFP Mahamasina y restent et les prises en charge continuent.” Interrogé sur la durée d’occupation des lieux, le gal Angelo Ravelonarivo de noter “les familles qui n’ont pas accepté de quitter l’INFP, peuvent encore rester sur les lieux jusqu’à ce que leur situation soit stabilisée”. La situation est encore difficile, des efforts ont été fournis pour aider les habitants des quartiers en contrebas des collines d’Ampamarinana, Manjakamiadana et Ambohipotsy. Entre urgence et refus, le danger est encore permanent si l’on se réfère à communication du conseil des Ministres du 7 février 2019. « Les experts ont conclu à l’existence d’un risque permanent et imminent relatif à la fragilité des rochers, notamment sur le flanc Ouest. Des zones d’impacts directs et indirects ont été identifiées, d’où l’urgence impérieuse d’évacuer ces zones qui concernent 339 foyers« , peut-on y lire.
José Belalahy