
11 février 1975, décédait le colonel Ratsimandrava, l’astre brillant de la politique malgache. Militaire, patriote et travailleur, André Saura lui dédiait un livre s’intitulant « Le colonel Ratsimandrava, héros tragique du nationalisme malgache ».
« Le colonel Ratsimandrava, héros tragique du nationalisme malgache », livre paru aux éditions l’Harmattan (2015) par André Saura, est un ouvrage qui se base sur le narratif. Dès lors, il regorge d’informations, noms et citations tout aussi intéressants qu’anecdotiques. A commencer par la fois où l’officier qui a voulu quitter l’armée française tout en prétextant une excuse inoubliable : « J’ai failli perdre ma vie pour vous au Maroc. Serait-ce un tort si actuellement je veux perdre ces avantages que vous me proposez, pour mon pays ? ». Pourtant, un avenir radieux attendait le colonel Richard Ratsimandrava puisque les avantages d’un soldat sous le drapeau de la France ferait envier n’importe quel soldat.
Des appellations comme ZWAM interpellent également par leur exotisme. ZWAM veut dire « Zatovo Westerb Amicale Malagasy », ce groupement de jeunes était composé de délinquants des bas- quartiers de la Capitale. Par ailleurs, André Saura a précisé que la confusion avec ZOAM ou « Zatovo Orin’asa Malagasy », qui serait composé de jeunes chômeurs de Madagascar qui écument le marché du Zoma à Analakely. Dans ce livre, le lecteur assistera aussi aux tergiversations de Philibert Tsiranana qui avait des liens avec Jacques Foccart qui était considéré plus tard comme le monsieur « Françe Afrique » sous les manettes du général De Gaulle. Toute la tragédie de cette œuvre, à part le décès du colonel, se situe dans la narration du déclin de cet aigle.
Il va sans dire que le projet de « fokonolona » a été au centre de la politique de Richard Ratsimandrava durant ses six jours de règne. Vu de l’extérieur, les actions de ce dernier était vu comme un grand tournant de la vie politique et pour le développement de Madagascar. « Le colonel Ratsimandrava, héros tragique du nationalisme malgache » fait partie de ces rares ouvrages qui reviennent sur ce sujet délicat de la mort du colonel. Cependant, l’auteur s’attarde plus sur la personnalité militaire, politique et humaine de cet immortel de Madagascar.
Maminirina Rado