Une autre « re est en train de s’ouvrir. Les efforts pour moraliser la vie politique sont maintenant visibles. Depuis l’installation du nouveau pouvoir, des signaux sont lancés pour montrer que les pratiques du passé doivent être bannies. Le code de bonne conduite que les ministres et tous les membres de l’administration doivent respecter à précéder d’autres directives. Ce n’est qu’un début, mais on verra si à la longue, l’état d’esprit sera toujours aussi exemplaire. Mais, ce changement au plus haut sommet est appréciable.
La forme d’abord, le fond plus tard
Probité, bonne conduite, chasse impitoyable de la corruption, les mots d’ordre lancés par le nouveau pouvoir sonnent bien à l’oreille. Les premiers écarts qui ont été sanctionnés ont été ces utilisations de gyrophares sans raison. Cela a fait grand bruit, mais le soufflet est très vite retombé. Le rôle de la première dame a été bien définie et on a noté qu’elle n’empiète pas sur les attributions de son époux. Dorénavant, le chef de l’état ne sera pas salué au départ ou à l’’arrivée par toute une délégation lors de ses déplacements à l’extérieur. Il n’y aura plus ce décorum pompeux qui agaçait et ces salutations serviles. Tout ce changement relève d’une nouvelle forme de gouvernance et il est accueilli favorablement par l’opinion. Il n’occulte pas cependant toutes les difficultés auxquelles est confrontée la population, et l’on attend les solutions que le pouvoir va avancer pour les résoudre. Les problèmes de la Jirama, les dégradations dues aux intempéries ou le relogement des sinistrés d’Ampamarinana sont autant de tracas que la population ne veut plus endurer. Le silence du pouvoir sur ces sujets est éloquent car il ne peut pas les faire disparaître d’un coup de baguette magique. Il table sur des solutions pérennes, mais qui doivent être mises en place de manière raisonnée. .Pour le moment, c’est la forme que l’on voit, mais le fond ne pourra être jugé que beaucoup plus tard.
Patrice RABE