
«Les musiciens ne doivent pas se contenter uniquement de faire de la bonne musique ou d’écrire des belles paroles pour satisfaire leurs fans. Leur rôle est de soutenir le public afin que celui-ci puisse relever la tête»
Excepté la préparation de son premier album pour cette année, le groupe Rapo Atlas a un autre projet. Selon Atlas, le leader du groupe, «il est indispensable que tous les artistes dignes de ce nom doivent toujours avoir un rôle social à Madagascar ». Sans parler de la nourriture et du repas qui ont été distribués par Atlas et ses compagnons lors de la fête de la Saint-Sylvestre à l’EPP de Mandroseza, et la participation au reboisement à Imerintsiatosika avec la Gendarmerie nationale il y a quelques jours passés, le groupe attribuera leur aide aux orphelins. On voit bien que « Rapo Atlas » a le sens de partage. C’est d’ailleurs le précepte des membres du groupe.
Textes engagés. Créé en 2016, le groupe « Rapo Atlas » est composé de jeunes adolescents de 16 et 22 ans. Christophe à la guitare, Bam à la guitare à quatre cordes, Tahina à la batterie, et enfin Atlas le chef du groupe les accompagne avec sa voix harmonieuse. Par ailleurs, ces adolescents ont créé leur groupe afin qu’ils puissent donner tout ce qu’ils ont dans leur cœur notamment l’amour. Ces apôtres de la paix transmettent des messages universels à travers leurs chansons. Actuellement, le groupe a 13 morceaux. Rythme varié, les musiques de « Rapo Atlas » lancent des réflexions. L’environnement, le respect de la personne humaine, le développement sont la plupart des termes habituellement utilisés par Tahina et ses compères. Souvent, ils conscientisent les jeunes de leur génération dans le morceau « Iha igny ». D’après le leader du groupe, « c’est un conseil surtout pour les jeunes de rester naturel ». Dans « Taniko », ces jeunes artistes « attirent l’attention des dirigeants ». À part leur nouvelle chanson intitulée crise, qui parle de la situation géopolitique mondiale, « Rapo Atlas » condamne l’inégalité dans toutes ses formes. Bon nombre de couplets interprétés par ses garçons doués ont été signés par le père d’Atlas, comme « Nosy tsy hita maso ». Si la vision du géniteur était plus ou moins abstraite, le fils et ses amis ont adapté la parole selon la circonstance que traverse le pays. En réalité, Atlas fait allusion aux îles éparses. Très engagés, ces jeunes garçons disent tout haut ce que tout le monde pense tout bas.
De la musique traditionnelle à la « World music ». «On a puisé notre répertoire musical dans des mélodies fusionnant les rythmes du sud de Madagascar, le reggae et le blues et qui est devenu actuellement le beko groove fusion » a attesté le jeune Atlas. Ce dernier a plongé dans l’univers de la musique quand il avait 9 ans dans l’Androy. « Notre musique n’est pas une musique basique. Ce n’est pas non plus une musique qui envahit l’univers musical malgache actuel. Mais une musique traditionnelle colorée d’une modernité. Ceux qui sont fanatiques de la world music connaissent notre rythme » a rajouté l’artiste. Comme tous les artistes, Atlas et ses frères d’armes ont une ambition. C’est d’être reconnu internationalement. « Nous avons une visée internationale et l’ambition d’être parmi les artistes de renommée internationale » dixit le jeune homme.
Iss Heridiny