Tromelin, qui fait partie des îles éparses de l’Océan Indien, a été la scène d’un naufrage vers la fin du XVIIIe siècle. A bord de ce vaisseau marchand français se trouvait des malgaches sur la route de l’esclavage. Suite au naufrage, tout le monde, équipage et malgaches se sont retrouvés sur l’île des Sables, l’autre appellation de Tromelin. Les blancs ont construit une embarcation et sont repartis. La soixantaine de malgaches ont été laissés, livrés à eux-même sur ce bout de terre. Quinze ans après, un preux chevalier a découvert les derniers survivants et les a sauvés. Il n’y avait plus que sept femmes et un enfant en bas âge. Cette affaire a constitué un argument pour l’abolition de l’esclavage en France durant la révolution.
Durant ces quinze ans, la survie aurait été le maître-mot chez les malgaches survivants. L’île était très exposée aux cyclones et aux mauvais temps. Cependant, le groupe a réussi à établir des lieux de vie. Des sépultures s’y trouveraient actuellement. Ce vaste sujet sera évoqué par Bako Rasoarifetra le 16 mars au musée de la Photographie à partir de 10 h. L’archéologue malgache a choisi comme titre de son intervention, « Les esclaves oubliés de Tromelin : ce que racontent les objets retrouvés ». En effet, plusieurs fouilles ont permis de récolter les ustensiles et des restes alimentaires sur le site. A titre d’exemple, trois bâtiments ont été mis à jour.
Maminirina Rado