
C’est bien confirmé ! L’Intersyndicale de la JIRAMA entame une grève générale à compter de ce jour au siège de l’entreprise à Sonierana.
Tous les recours effectués depuis septembre dernier sont épuisés. « L’Inspection de Travail nous a avisés avant-hier que notre grève est désormais légale étant donné que toutes les négociations entre la direction générale et l’Intersyndicale sont vouées définitivement à l’échec. Et il s’agit bien d’un différend collectif. Le préavis de grève d’un délai de 48heures est déjà écoulé. Tous les employés peuvent ainsi se manifester d’une manière légale. Et la direction générale n’a pas le droit de couper leurs salaires. Pour le moment, nous allons instaurer un service minimum pour que notre manifestation n’affecte pas les abonnés. Ainsi, les services d’urgence et les guichets en relation avec les clients restent encore ouverts. Par contre, nous prévoyons de fermer toutes les portes de la JIRAMA et de couper l’eau et l’électricité dans tout Madagascar si c’est nécessaire à partir de la semaine prochaine, et ce, suivant l’évolution des choses », a déclaré Haja Maminirina, porte-parole de l’Intersyndicale regroupant neuf syndicaux au sein de la JIRAMA, lors d’une conférence de presse hier au Restaurant Ny Railovy à Analakely.
Réintégration des renvoyés. En fait, « nous revendiquons principalement la réintégration des quatre délégués syndicaux qui ont été renvoyés en raison d’un licenciement abusif. L’Inspection du Travail a même refusé le renvoi de l’un d’entre eux. Ils n’ont ni volé ni détourné de l’argent mais le motif de leur renvoi est dû aux divergences de points de vue avec la direction générale. En outre, il y a un autre agent de la JIRAMA qui a été également licencié mais il a obtenu gain de cause après avoir porté l’affaire en justice. Mais la direction générale a persisté par voie de presse qu’elle ne reviendra pas sur sa décision. C’est pourquoi, nous faisons cette grève générale », a révélé Anmora Ratovomanarivo, un autre porte-parole de l’Intersyndicale de la JIRAMA. En outre, ces syndicalistes réclament la démission du directeur général de l’entreprise. En effet, « celui-ci se met au dessus de la loi car il ne respecte pas le Code de Travail 2003-004 et la convention collective. En outre, il est à la tête de la JIRAMA depuis deux ans mais il n’a pas pu réviser les contrats avec les fournisseurs étant donné qu’il y est impliqué. La preuve, ces derniers ne peuvent pas être payés sans son cautionnement et sa signature. Il a entre autres, signé le paiement de la facture d’un fournisseur à Mahajanga s’élevant à 702 974,59 Dollars TTC en janvier 2019 », ont-ils dénoncé.
Médiature. Parlant de la rencontre qui a été prévue entre l’Intersyndicale et le ministre de tutelle dernièrement, « nous avons refusé son invitation car il y avait eu la présence du directeur général », selon toujours leurs explications. Maintenant, les syndicalistes vont déposer des dossiers au niveau de la Médiature tout en poursuivant leur grève.
Navalona R.