
Le ministre Randriamandrato Richard est quelque peu discret depuis quelques jours. Les nominations tardives de son staff, tout comme pour ses collègues du gouvernement, semblent plomber les actions des ministres. Pourtant, dans le cadre de la 4ème revue de la FEC (Facilité Elargie du Crédit), une avancée importante aurait été réalisée. De source auprès du ministère de l’Economie et des Finances, la visite de Marshall Mills en février a permis de passer en revue les étapes importantes en matière de renforcement de la stabilité macroéconomique et de promotion de la croissance inclusive. Pour 2019, des améliorations dans le fonctionnement de l’administration des impôts sont attendues, et notamment concernant le recouvrement des arriérés d’impôts, du contrôle des valeurs déclarées pour les importations, et du recouvrement de la TVA sur les projets d’investissement public.
Financements. Lors de la réunion de Printemps d’avril, il est donc attendu l’approbation du Conseil d’Administration du FMI concernant le déblocage des 40 Millions USD au titre de la FEC. Grâce cette approbation, les appuis budgétaires de la Banque mondiale et de la BAD. Est-ce le début du déblocage des aides budgétaires ? Il semblerait que la Banque Mondiale aurait déjà accordé plus de 100 millions de dollars. La situation économique s’améliore grâce au déblocage de fonds destinés à donner un nouvel élan notamment aux grands projets énergétiques tels que Sahofika et Volobe, mais aussi Antetezambato. D’ailleurs, la présence du ministre de l’Economie et des Finances à la prochaine table ronde des investisseurs, relative au projet hydroélectrique, qui se tiendra à Paris, renforce et conforte la confiance octroyée par les bailleurs et les investisseurs au Gouvernement malgache
LFR. Parmi les accords conclus avec le FMI, les transferts à la JIRAMA restent un sujet épineux. L’objectif étant de supprimer progressivement les subventions à une entreprise qui connaît de sérieux problèmes de viabilité. Le gouvernement est donc devant un dilemme qui est loin de résoudre les problèmes de délestage et de manque de carburant dans les régions éloignées. Néanmoins, si la confiance du FMI est en passe d’être acquise, il reste du travail pour le ministre des Finances. Il est attendu sur la loi des Finances Rectificatives (LFR) dans laquelle, les questions du niveau du Smig et de la caisse de retraite des fonctionnaires et des militaires seraient au centre du cadrage, sans que celles-ci n’aggravent la masse salariale. Les dépenses sociales prioritaires connaîtront aussi une augmentation puisque le Président Rajoelina a déjà annoncé la mise en place d’un Plan d’Urgence Sociale. Pour l’heure, personne ne connaît le mécanisme de ce « PUS », ni les bénéficiaires. Le public s’impatiente car les nombreux défis du gouvernement sont titanesques et difficiles à surmonter. L’obtention d’une nouvelle tranche de la FEC aidera sans doute à accélérer les réformes les plus urgentes.
A.R.