Plus de 300 exposants dont presque la moitié est composée de firmes multinationales, ont participé à la 5e édition du Salon Halieutis. Plus de 500.000 visiteurs étaient également au rendez-vous du 20 au 24 février dernier. Les organisateurs du Salon Halieutis ont présenté un bilan inattendu, lundi dernier. « Cette 5e édition bat tous les records. Une quarantaine de nationalités étaient représentées cette année. Outre les 304 exposants et les 50.000 visiteurs issus des quatre coins du monde, plus de 200 journalistes étaient également à l’évènement », ont-ils indiqué. En effet, il s’agit d’un record dans l’histoire de ce premier événement dédié à la pêche maritime et à l’aquaculture en Afrique. Conduite par Aziz Akhannouch, ministre marocain de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, la visite inaugurale du Salon Halieutis a réuni une importante délégation de ministres représentant plusieurs pays d’Afrique, d’Europe, de la Russie, etc. Des rencontres bilatérales étaient également au programme de cet événement international. Pour les responsables étatiques présents sur les lieux, c’était une occasion de trouver de nouveaux accords économiques et commerciaux, de réaffirmer les partenariats en cours et de réaffirmer les coopérations avec d’autres pays. Selon les témoignages, ils ont également ouvert des perspectives d’échanges renforcées en matière de recherche scientifique et de formation.
Absent. Malheureusement, le Gouvernement malgache n’était pas représenté durant ces rencontres. La Grande-île dispose pourtant d’énormes potentiels dans ce secteur d’activité. Des ressources qui sont d’ailleurs convoitées par les investisseurs internationaux, notamment par les Chinois qui ont réussi à signer un accord avec l’AMDP (Agence Malagasy de Développement Economique et de Promotion d’Entreprises). Une convention qui a ensuite été désavouée par le ministère de la Pêche et des Ressources Halieutiques. Même l’Ambassade de Chine à Madagascar a affirmé ne pas connaître le contenu de cet accord. A noter que la gestion durable des ressources halieutiques à Madagascar reste encore un grand défi. Pour certains pays comme le Maroc, représenté au Salon Halieutis, il ne restait qu’à renforcer leur bonne place d’exportateur mondial, durant le salon. A noter que le Maroc est le premier producteur de produits marins en Afrique et le premier exportateur mondial de sardine. Sa production affichait 1,37 millions de tonnes débarquées en 2018, soit une croissance moyenne de 2,3% sur la période 2010-2018. Une performance que Madagascar pourrait atteindre, avec une bonne gestion des ressources et une gouvernance adéquate dans le secteur de la pêche et des ressources halieutiques.
Antsa R.