
Un mois et deux jours après l’arrestation musclée à Ivandry, l’avocate du présumé trafiquant de bois de rose Eddy Maminirina a brisé le silence. Elle a adressé une lettre aux médias pour dénoncer le caractère arbitraire de la détention de son client. « Après un arrêt qui fait office de refus sur la demande de liberté provisoire de mon client, on nous a signalés que cette décision est irrévocable et n’est susceptible d’aucun recours. Ce qui est contraire aux dispositions de l’article 100 de la loi 2015-056 régissant la Cour spéciale bois de rose », a expliqué la défense du sieur Eddy Maminirina. Elle soutient son avis par l’article 338 de la loi 97-036 du 30.10.97 stipulant que la mise en liberté peut être demandée à tout moment par l’inculpé ou son conseil, ou encore l’article 223 bis du code de procédure pénale : « la chambre statue par jugement motivé au plus tard dans les trois jours qui suivent les réquisitions du ministère public ». Pour finir avec les articles 104-105 et 109 du même code. En vertu des dispositions de ces articles, l’avocate annonce que son client devrait être immédiatement interrogé par le magistrat mandant, et dans le cas contraire, il ne peut être détenu plus de 24heures sinon on peut parler d’une détention arbitraire. La même source d’indiquer qu’Eddy Maminirina vit depuis un certain temps avec un seul poumon et sa détention à Tsiafahy pourrait lui être fatal avec la menace de tuberculose qui plane en permanence dans les lieux de détention. Cette situation a motivé l’avocate à déposer une demande de transfert de son client à une autre prison plus humanitaire.
D.R