En 2016, le Maroc lance, en marge de la COP 22 à Marrakech, l’Initiative de la Ceinture Bleue, une plateforme pour la durabilité de la pêche et de l’aquaculture en Afrique. Le mois dernier, une conférence de haut niveau sur cette initiative s’est tenue à Agadir où , des représentants de 22 pays d’Afrique mais aussi des représentants de Norvège, d’Espagne et de la Fédération de Russie ainsi que des experts internationaux et des membres de la FAO, se sont penchés sur l’économie halieutique durable en Afrique. |
L’Initiative de la Ceinture Bleue entre dans le cadre de l’agenda de la Conférence des Nations Unies sur le Changement Climatique et constitue un cadre fédérateur favorable à l’émergence d’une économie halieutique sobre en carbone, à faible empreinte écologique sur les écosystèmes marins côtiers. A Agadir, l’énorme potentiel du continent africain était reconnu comme une certitude. Il « sera à l’origine de la moitié de la croissance démographique dans trente ans », a-t-il été avancé, mais « ne contribue aujourd’hui qu’à 7 % de la production mondiale de poissons et 3 % du commerce international des produits de la pêche ». À l’issue de la conférence, la Déclaration d’Agadir sur l’Initiative de la Ceinture Bleue a réaffirmé le rôle stratégique que représentent l’économie des océans et l’aquaculture en Afrique en termes d’alimentation, de croissance économique, d’emplois et d’innovations. De même, le défi posé par le changement climatique y a été reconnu, ainsi que ses menaces sur l’équilibre des écosystèmes côtiers et marins et ses impacts sur la pêche et l’aquaculture, sources d’emplois et de sécurité alimentaire de plusieurs millions de personnes sur le continent. L’investissement dans l’économie bleue, plus particulièrement la pêche et l’aquaculture durable, apparaît ainsi comme une nécessité absolue.
Recueillis par Hanitra R.
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Pêche et l’aquaculture durable : L’enjeu africain abordé au Maroc
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