
Le Comité International de la Croix rouge n’a pas chômé durant l’année 2018. Le bilan des activités relatives à la détention à Madagascar de ladite année démontre que le comité en question a mis l’accent sur le respect des droits des personnes détenues. Dans les initiatives d’amélioration des infrastructures et l’hygiène par exemple, le rapport fait savoir que « dix prisons ont été partiellement réhabilités ». Les travaux ont surtout concerné « l’amélioration des cuisines, incluant la réhabilitation et/ou la construction de magasins de stockage alimentaire, des systèmes de distribution d’eau et d’assainissement, ainsi que l’augmentation des surfaces de couchage pour 8 849 détenus« . Toujours dans le même volet, le Comité International de la Croix Rouge de rapporter que « 41 344 articles d’hygiènes ont été distribués à 16 518 détenus de 22 prisons« . Côté accès aux soins de santé, la pharmacie centrale du ministère de la Justice a été approvisionnée en médicament. Une initiative qui a bénéficié à environ 22 000 détenus. Par ailleurs, deux rapports : l’un sur la situation des personnes détenues ayant formé des pouvoirs en cassation et l’autre sur le système d’octroi de la libération conditionnelle ont été remis par le CICR durant l’année 2018. Des documents « compilant huit ans de recherche, d’analyse et de démarches du CICR » font savoir le rapport. Les conditions carcérales sont jugées inhumaines à Madagascar. La surpopulation en constitue une parfaite manifestation. D’un côté, les organismes de lutte pour le respect des droits humains dénoncent à maintes reprises la question. De l’autre, les initiatives pour changer la donne se font attendre…au détriment des personnes détenues.
José Belalahy