Parler des gilets jaunes à Madagascar peut paraître anachronique, néanmoins, même si le problème ne touche pas directement les Malgaches, un certain nombre d’entre eux suivent le feuilleton des manifestations qui est loin d’être terminé. L’épisode de samedi dernier a été particulièrement dramatique et on s’interroge maintenant sur la manière dont le pouvoir français va répondre à ce défi de la violence des casseurs.
Gilets jaunes : un mouvement dénaturé par la violence
Ce fut la manifestation la plus violente que la capitale française a connue depuis le début du mouvement des gilets jaunes. Les destructions de biens n’ont jamais été aussi graves et les scènes de pillage et de vandalisme vues sur les chaînes de télé ont horrifié les témoins. Tout le monde a convenu qu’il ne s’agissait pas de simples manifestants, mais de casseurs déterminés à faire le plus de dégâts. Les condamnations ont été unanimes. Certains ont trouvé que les forces de l’ordre n’ont pas su répondre comme il le fallait à cet accès de violence. Le président Macron a dit que des mesures très fermes seraient prises. Le pouvoir est dans une position embarrassée car il doit trouver des solutions conformes à la loi pour stopper ces casseurs. Les forces de l’ordre n’ont plus utilisé les flash ball et les grenades de désencerclement car ils avaient causé des blessures chez les manifestants. L’ONU avait d’ailleurs mis en cause leur utilisation. A présent, il faut revoir toute la stratégie utilisée. Il n’est pas question d’interdire les manifestations car les revendications sont justifiées. Les sondages d’opinion affirment qu’une partie importante de l’opinion soutient les gilets jaunes. On ne sait pas quel impact aura ce déferlement de violence sur le sentiment des Français, mais il y a une montée de l’exaspération. Les gilets jaunes les plus déterminés disent qu’ils nec s’arrêteront que si le gouvernement apporte des solutions concrètes à leurs problèmes. Le dilemme est cornélien pour le pouvoir.
Patrice RABE