Des ventes aux enchères, il s’en déroule régulièrement au Port de Toamasina, mais celle qui a eu lieu la semaine dernière a retenu les attentions, et a laissé un goût quelque peu amer chez les adjudicataires. Il s’agit d’une vente aux enchères publiques qui a eu lieu le 11 mars, organisée par la Douane de Toamasina et une commission de vente, deux entités qui ont mené à bien leur mission dans la mesure où les procédures habituelles concernant de telles démarches sur les ventes aux enchères publiques ont abouti au dépouillement des offres des soumissionnaires, puis à la publication par affichage de la liste des adjudicataires le 14 mars dernier. Mais grande fut la surprise de certains acquéreurs, lorsqu’ils se sont présentés pour procéder au paiement et à l’enlèvement de leurs nouvelles acquisitions, ainsi qu’aux formalités nécessaires, en apprenant que la vente des marchandises pour lesquelles ils ont soumissionné, a fait l’objet d’une suspension par une ordonnance du Tribunal de Première Instance de Toamasina le 14 mars 2019. Trente-deux containers sont concernés. La déception des adjudicataires est à la mesure des préjudices subis, en matière de dépenses diverses, ainsi qu’une caution de 10% dont l’issue reste désormais incertaine. Par ailleurs, l’avis de vente a mentionné que les propriétaires des marchandises devaient procéder au dédouanement de celles-ci avant le 11 mars, date de la vente, et c’est le cas pour quelques dizaines de marchandises, signifiant un engagement financier considérable. Les-voilà donc plongés bien malgré eux dans une situation peu enviable. Venant en majorité d’Antananarivo, ils risquent de rentrer bredouilles. Interjetant appel de cette décision du TPI de Toamasina, ils seront sans doute fixés demain, jour de l’audience en appel.
Hanitra R.