Deux mois et demi après la proclamation des résultats officiels du second tour de l’élection présidentielle, l’ancien président sort de son silence pour faire part d’un « no deal » avec le président élu.
« Si j’ai accepté les résultats de l’élection présidentielle, c’est pour que Madagascar devienne un modèle d’alternance démocratique en Afrique », a expliqué celui qui s’était présenté sous le label K 25. Un « Marc » utilisé pour les législatives par « Tiako I Madagasikara ». « J’aime Madagascar », a déclaré le numéro Un du parti. C’était lors de sa rencontre avec des candidats du TIM K 25. Au siège à Bel Air. A l’image de la bonne mine affichée pour l’occasion par Marc Ravalomanana.
Patriotisme. « Je suis très en forme », a-t-il lancé, avec son accent et sa bonhomie habituels. Avant d’ajouter qu’« il n’y a pas de retraite dans le domaine du patriotisme ». Une manière d’apporter après coup, la réplique à son ancien adversaire à la course à la magistrature suprême qui estimait que le propriétaire de Tiko a atteint l’âge du « fisotroan-dronono ». C’est aussi une façon pour « Dada » de se positionner par rapport au 29 mars, même s’il n’était pas encore né en 1947, pour reprendre sa propre remarque, du temps où il se trouvait à la tête du pays.
Facebook. L’ancien président a également saisi sa réapparition sur le petit écran de sa propre chaîne pour démentir l’existence d’un « deal » entre lui et l’actuel locataire d’Iavoloha. « Je n’ai passé aucun deal, je ne suis pas du genre à me laisser acheter », a-t-il formellement spécifié. S’inscrivant en faux contre l’information qui avait fait le buzz sur les réseaux sociaux. « C’est le problème avec Facebook », déplore-t-il. En rapportant néanmoins qu’ « on s’est entendu sur la nécessité de mettre fin aux arrestations et de lutter contre la pauvreté ». L’homme qui se distinguait à l’époque par sa formule, « enrichir les pauvres sans appauvrir les riches », de constater dans la foulée que « le peuple vit encore aujourd’hui dans la misère ». Un thème qui sera probablement au centre de la campagne pour les législatives pour le fondateur de l’empire Tiko qui voulait mettre du beurre dans les épinards ou plutôt les « anamamy » au goût plutôt amer des Malgaches.
R. O