Madagascar est citée en exemple en matière d’élection. Le scrutin présidentiel de 2018 est un modèle sur le continent africain. Il n’y a eu aucune crise post électorale car le candidat battu a reconnu sa défaite. Il a déclaré qu’une page était tournée Quoiqu’on dise , il y a eu pourtant certaines anomalies dans le processus électoral qui n’ont pas été sanctionnées. Mais tout le monde convient qu’il faut aller de l’avant et que l’on ne doit pas être trop pointilleux sur le plan juridique.
Rappel du principe de la légalité
La question des comptes campagnes semble avoir été reléguée aux oubliettes et la commission chargée de les vérifier n’est pas pressée d’y mettre son nez. On peut être taxé d’être un citoyen trop pointilleux si on s’y intéresse. En fait, de nombreux observateurs ont maintes fois parlé de l’opacité de la provenance des fonds de campagne. Des montants faramineux ont été cités sans avoir été démentis. En parler maintenant n’est pas incongru, mais dans le monde politique, il y a une sorte de consensus pour ne plus évoquer le problème. Cela semble secondaire par rapport à la manière de développer le pays. C’est le programme du président élu qui préoccupe la population. La date butoir pour déposer les comptes de campagne est le 8 avril, mais on passe le fait sous silence. Personne ne veut s’en préoccuper. Le projecteur est braqué sur les élections législatives. La campagne électorale n’est pas encore lancée, mais chaque candidat s’affaire déjà dans la circonscription qu’il convoite. La CENI a bien dit que ceux qui feraient une précampagne seraient sanctionnés, mais les règles édictées sont suffisamment vagues pour les contourner. Le régime en place a dit et répété qu’il voulait le respect de la légalité. Il a posé le principe de la bonne gouvernance. Il est opportun de le rappeler même si on ne veut pas trop être sourcilleux.
Patrice RABE