
La Fondation Tany Meva met en œuvre un plan d’aménagement d’une zone d’Ankarabe, étalée sur une superficie de 280 ha. Cette zone est localisée dans la commune rurale de Tsaramasoandro, district d’Anakazobe.
« L’an dernier, nous avons commencé par le lancement d’une campagne de reboisement de 500 jeunes plants d’acacia en collaboration avec les communautés de Vohitsara. Nous avons choisi cette espèce végétale à croissance rapide, atteignant déjà environ 50 cm de hauteur en l’espace d’un an, qui plus est adaptée aux conditions climato-pédologiques de la commune de Tsaramasoandro. En plus, le taux de repousse de ces jeunes plants est à 100%. Et lors de cette campagne de reboisement 2019, nous avons également mis en terre 1.000 jeunes plants d’acacia toujours en collaboration avec ces communautés locales en février dernier. Notre défi est d’assurer une couverture forestière sur cette zone d’aménagement d’Ankarabe, qui est totalement dénudée », a expliqué Jimmy Ramiandrison, le PCA de la Fondation Tany Meva lors d’un reboisement réalisé avec ses deux partenaires, samedi dernier sur le même lieu. Ces partenaires sont notamment composés de l’Association Kamisy et de l’association Maroloko qui regroupe New Print et Workshop Idea Center.
Grand prédateur. Plus précisément, 350 jeunes plants d’acacia et 150 arbres fruitiers y ont été cultivés. Dans le cadre de ce projet, la Fondation Tany Meva et ses partenaires ont promu la permaculture. Par définition, c’est une véritable éthique ou philosophie basée sur la prise en compte de la nature, de l’être humain et du partage équitable au sein de la société. « Il ne s’agit pas ainsi d’un simple reboisement qui est devenu un slogan à Madagascar. La permaculture consiste à mettre en exergue l’interaction et l’interdépendance entre les êtres vivants que sont la terre, l’homme et les plantes. Dans le cadre de cette nouvelle démarche, il faut rendre à la nature ce que nous avons dilapidé. En effet, l’homme est le plus grand prédateur intelligent de la nature. Il faut ainsi revitaliser cette nature qui est notre source de vie », a fait savoir, l’artiste Dama, membre de l’association Kamisy. Et lui de rajouter que le « Dina ho an’ny tany maitso » est mis en place pour la pérennisation de ces actions.
Approche intégrée. Parlant de l’association Kamisy, « elle regroupe des simples citoyens résidant à Madagascar et à l’étranger, qui affirment une bonne volonté de contribuer au développement socio-économique de Madagascar. Nous apportons entre autres notre contribution à la revitalisation de la nature par le biais de ce premier projet de partenariat avec la Fondation Tany Meva en matière de reboisement. Nos actions ne se limitent pas au développement de cette permaculture et à la préservation de l’environnement. Nous mettons également en œuvre des projets relatifs à l’éducation et à la santé ainsi qu’à l’agriculture qui constitue la principale activité de plus de 80% de la population malgache. Il s’agit plutôt d’une approche de développement intégrée. Et nous allons couvrir plusieurs communes de Madagascar », a annoncé Jean Bruno Ramahefarivo, un autre membre de cette association.
Bénéficiaires. En revenant sur la Fondation Tany Meva, d’autres campagnes de reboisement seront lancés dans ses autres régions d’intervention. Elle y finance notamment des projets liés à la préservation de l’environnement, la lutte contre le changement climatique et à la promotion de l’énergie et des activités génératrices de revenu. Le développement durable fait également partie de ses actions prioritaires. Quant aux communautés de Vohitsara, toutes les parties prenantes ne les ont pas négligées. Elles seront les bénéficiaires de tous ces projets de promotion de la permaculture en récoltant entre autres, les fruits issus de ce reboisement à Ankarabe. C’est pourquoi, elles s’impliquent activement dans la préparation des sols destinés au reboisement, dans l’entretien périodique des jeunes plants tout en mettant en place des pare-feux et des courbes de niveau permettant de lutter contre l’érosion des sols. Elles bénéficient entre temps divers appuis tels que l’assistance technique et l’appui au développement socio-économique de leurs familles.
Navalona R.