
Pety Rakotoniaina a retourné hier en prison en attendant la sortie du verdict de son procès prévue le 2 avril.
Le président national du parti « Tambatra » Pety Rakotoniaina a comparu hier devant la barre au tribunal de Première Instance d’Anosy. Il est accusé d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat et de tentative de coup d’Etat. Membre du mouvement politique « Hetsika ho Fanorenana Ifotony », Pety Rakotoniaina a été arrêté la nuit du 16 octobre 2018 au Camp Robin (Fianarantsoa). Après son audition à la Gendarmerie de Fiadanana, l’ancien député d’Ikalamavony a été placé sous mandat de dépôt à la prison d’Antanimora. Deux jours avant l’arrestation de Pety Rakotoniaina, Rainidina Liampivoarana, un membre d’un mouvement qui revendiquait la mise en place d’un « Fanjakana Gasy », a été également arrêté, mais celui-ci à Antaninarenina alors qu’il se préparait à tenir une conférence de presse à l’hôtel « Le Pavé ». Rainidina a aussi comparu devant la barre hier avec l’ancien PDS de la ville de Fianarantsoa car en fait, on reproche à ces deux politiciens de vouloir mettre en place un Etat dans un Etat.
Retour en prison. Si Rainidina Liampivoarana a bénéficié d’une liberté provisoire, Pety Rakotoniaina a retourné en prison après le procès d’hier. Sa demande de liberté provisoire a été refusée par la juridiction compétente. Le verdict du procès d’hier sera prononcé le 2 avril prochain. Outre le président national du parti « Tambatra », l’autre politicien Alain Ramaroson continue de croupir à Antanimora. Ce président national du parti « Masters » purge sa double peine d’emprisonnement de 30 mois et de 12 mois, outre l’amende de 200 millions d’ariary. Contrairement à Pety Rakotoniaina qui est impliqué dans une affaire liée à la politique, Alain Ramaroson est accusé de faux et usage de faux dans une affaire de terrain. La partie civile n’est autre que des membres de sa famille. Pety Rakotoniaina et Alain Ramaroson sont classés parmi les « enfants terribles » de la classe politique malgache. Mais, à la différence du premier, le second a fait partie des artisans du changement inconstitutionnel de 2009.
Mesure de clémence. Hier, des partisans de Pety Rakotoniaina ont réitéré que ce dernier n’a rien fait d’illégal. « Accuser Pety Rakotoniaina de tentative de coup d’Etat n’est pas fondé. Il n’y a aucune preuve irréfutable pouvant justifier cette accusation. », ont-ils réitéré. Avant de poser la question à ceux qui veulent les entendre : « En quoi militer pour la refondation de Madagascar constitue-t-il une infraction ? » Une manière pour les partisans de la refondation de solliciter une mesure de clémence pour l’ancien député d’Ikalamavony, comme le CFM (Conseil du Fampihavanana Malagasy ) vient de décider en faveur de l’ancien Premier ministre Tantely Andrianarivo, de l’ancien ministre de la Communication Betsimifira Fredo et l’ancien député de Mananara Nord Zakahely Boniface.
R. Eugène