
Les futurs « solombavam-bahoaka » pourraient être amenés à se serrer la ceinture par rapport à leurs prédécesseurs.
Durant la précédente législature, un simple député touche hors session un salaire (indemnité) mensuel de 3 à 4 millions d’ariary. Et ses avantages liés au carburant s’élève jusqu’à 6 millions d’ariary. Pour les contribuables, l’Assemblée nationale est une Institution budgétivore. Pour la prochaine législature, le nombre de 151 députés est maintenu à raison de un député pour 300.000 habitants. Par contre, les bruits des coulisses ont permis de savoir que les indemnités et les avantages des futurs élus seraient frappés d’une mesure d’austérité qui conduirait inéluctablement à leur révision à la baisse. Pour bon nombre de contribuables, l’application de cette mesure d’austérité à l’endroit des futurs députés s’avère légitime et juste vu ce qui s’est passé à Tsimbazaza durant la précédente législature. Les députés ont brillé par leur absentéisme. Durant leur mandat, seulement quatre propositions de loi ont été adoptées à l’Hémicycle dont celles de Jean Max Rakotomamonjy sur l’abolition de la peine de mort, de Hanitra Razafimanantsoa sur la procédure pénale, de Freddie Mahazoasy sur la CNIDH et de Naivo Raholdina sur les géomètres topographes privés.
Ethique et déontologie. Deux autres propositions de loi ont été élaborées mais ont été rejetées par le gouvernement, à savoir la proposition de loi de Freddie Mahazoasy sur la compétitivité internationale de Madagascar et celle de Rémi dit Jao Jean sur la retraite parlementaire. Bref, la performance législative des anciens députés était faible alors que ces élus étaient censés adopter des lois à partir des réalités vécues par leurs électeurs. Les réformes ne font que commencer au niveau du Parlement malgache. Pour le moment, on s’attaque à l’éthique et à la déontologie des parlementaires. En effet, les 26 et 27 mars dernier, le Parlement, en collaboration avec le ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation ainsi que le CSI (Comité pour la Sauvegarde de l’Intégrité) a organisé un atelier pour l’élaboration un code d’éthique et de déontologie des parlementaires. L’objectif est d’avoir des parlementaires intègres, redevables et responsables. En tout cas, les nouveaux députés seront installés à Tsimbazaza avant la fête nationale. Le sort du Sénat reste incertain après les déclarations faites par l’actuel président de la République durant la campagne électorale de l’élection présidentielle de 2018.
R. Eugène