- Publicité -
mardi, mai 13, 2025
AccueilPolitique« Donakafon’ny Tanora » – Financement du développement : Les avis divergent...

« Donakafon’ny Tanora » – Financement du développement : Les avis divergent sur l’exploitation des ressources naturelles !

« Financement du développement à Madagascar ». C’était le premier thème du débat d’idées « Data » (Donakafon’ny Tanora) qui s’est déroulé le jeudi 28 mars au Café de la Gare Soarano. Quatre panelistes ont été invités. Et durant le débat, les avis ont été partagés sur le fait que les ressources naturelles du pays soient les principales sources de financement du développement.

En effet, si Rado Ratobisaona, économiste et enseignant en « Economie Quantitative » estime que « les ressources d’un pays doivent être classées dans les réserves », Nirina Rakotomanantsoa, coordinateur de l’IEM (Initiative pour l’Emergence de Madagascar) et directeur général de Kraoma (Kraomita Malagasy) souligne que « les financements traditionnels ne produisent d’effets qu’après trente ans » et que, par conséquent, « le développement de Madagascar ne peut plus attendre cela ». De son côté, Rivo Rakotondrasanjy, président de l’Alliance pour l’Industrialisation Durable à Madagascar reste sceptique quant à l’aboutissement de cette politique dans la mesure où, après un survol rapide de l’histoire économique de Madagascar, « le basculement vers cette politique nécessite un changement de structure » car « l’actuelle ne permet pas, justement, d’y parvenir et d’aboutir à un développement immédiat ».

Encadrement. Par ailleurs, le DG de Kraoma a indiqué qu’ « actuellement, seuls 20% des ressources du pays (ndlr : que ce soit forestière, minière, maritime, etc.) sont connus et seuls 3% font l’objet d’une exploitation ». Un optimisme de sa part, certes, mais Ralison Andriamandranto, consultant indépendant et coordinateur du Sefafi (Observatoire de la Vie Publique) n’a pas manqué de préciser que ce processus exige un encadrement, autrement, « nous serons frappés par la malédiction des ressources naturelles ». Et ce n’est pas tout. « Le déroulement et l’aboutissement de cette politique exigent, en l’occurrence, une grande transparence, la stabilité politique, la lutte contre la corruption, une politique de revenus, et le « teny ierana », selon toujours ses dires.

Difficile. Après une longue discussion entre les panelistes, le public a eu l’occasion de poser des questions lesquelles, pour la plupart, ont été adressées à Nirina Rakotomanantsoa. « Actuellement, nous élaborons le Plan National de l’Emergence qui relate les lignes directrices de l’IEM et qui sera soumis, ultérieurement, aux futurs députés de Madagascar », a-t-il répondu. Aussi, a-t-il indiqué que « la collaboration avec les bailleurs de fonds traditionnels ne cessera pas mais sera améliorée ». Une réponse à Rivo Rakotondrasanjy qui estime qu’ « il est vraiment difficile de croire que les ponts avec ces bailleurs de fonds traditionnels seront définitivement coupés sur-le-champ ». Pour lui, « aucun développement ne peut être réalisé sans développement économique incluant le secteur privé, les entreprises et les contributeurs ».

Recueillis par Aina Bovel

- Publicité -
Suivez nous
409,418FansJ'aime
10,821SuiveursSuivre
1,620AbonnésS'abonner
Articles qui pourraient vous intéresser

4 Commentaires

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici